Création d’un Observatoire national de la criminalité
La création d’un Observatoire national de la criminalité au Maroc vise à accompagner les mutations et l’évolution des indicateurs relatifs à la criminalité et à proposer des solutions de prévention, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar.
«La création de cette structure, qui traduit la volonté royale et concrétise les recommandations de la charte nationale sur la réforme du système de la justice, vise à répondre aux aspirations des personnes œuvrant dans le domaine pénal en prenant en charge la collecte des données et l’analyse des indicateurs relatifs à la criminalité pour trouver des solutions adéquates», a-t-il indiqué lors d’une conférence internationale sous le thème «Les observatoires internationaux de criminalité : les expériences et les expertises en matière d’analyse du phénomène de la criminalité».
«Nous attendons de cet observatoire de faire l’inventaire et la collecte des données en coopération avec les différentes parties judiciaires, de mettre en place une base de données statistiques relative à la criminalité, d’examiner le phénomène de la récidive pour proposer des solutions adéquates à même de prévenir contre la criminalité et d’améliorer les textes de loi sur la lutte contre la criminalité », a relevé Aujjar.
Il a, également, précisé que cette conférence (24/25 janvier), à laquelle participent des experts issus de la France, des États-Unis, d’Espagne et de la Tunisie, constitue une occasion pour les experts marocains d’interagir, d’échanger les pratiques et de mettre le doigt sur les points forts et les difficultés afin de garantir la réussite de l’observatoire national de la criminalité que le Maroc souhaite mettre en place.
De son côté, Laura Klaversma, du Centre national pour les cours des États (NCSC), a estimé que la création de cet observatoire va aider le Maroc à mettre en place un institut de recherche pouvant analyser les données sur la criminalité, passer en revue les tendances et prendre des décisions politiques contre toute forme de criminalité.
Sur le même registre, Thomas Braun, du Bureau international des stupéfiants et de l’application de la loi (INL) a souligné que cette rencontre constitue l’occasion de partager les expériences, les idées et les stratégies afin de développer un observatoire de la criminalité au Maroc qui sera «un modèle à travers le monde».
Pour leur part, le chef de l’Observatoire national français de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), Christophe Soullez, et le directeur général du Centre d’études juridiques et judiciaires (Tunisie), Essid Riadh, ont mis en avant l’importance de cette rencontre qui se veut l’opportunité de promouvoir la création d’un observatoire de la criminalité et de la délinquance au Maroc.