Ali Abdallah Saleh est mort… dans un Yémen à feu et à sang
L’ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh est mort et la situation au Yémen se corse.
C’est confirmé : l’ancien président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, est mort d’une balle dans la tête, selon un responsable du parti « Congrès général du peuple ». Il serait à dire que le récit de sa mort avait commencé depuis mercredi, où le feu n’a pas cessé et les combats ayant éclaté entre factions rivales de la rébellion s’étaient étendus en dehors de la capitale.
C’est alors qu’entre la nuit de dimanche et ce lundi, les frappes ont visé des cibles proches de l’Aéroport international et du ministère de l’Intérieur, tous deux sous le contrôle des rebelles houthis. Ces derniers ont aussi visé le quartier politique à Sanaa, et plus précisément, les environs de la résidence de l’ancien président à Hadda, quartier du sud de la capitale.
D’autre part, le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a ordonné à ses troupes de reprendre la capitale Sanaa avec le soutien de la coalition menée par l’Arabie saoudite, a annoncé lundi un membre de son entourage.
« Le président a donné pour ordre à son vice-président Ali Mohsen al-Ahmar, qui se trouve à Marib (à l’Est de Sanaa), d’activer la marche des troupes vers la capitale » contrôlée par les rebelles Houthis, ces derniers accusés de liens avec l’Iran. Cette opération a été baptisée « Sanaa L’Arabe ».
Par ailleurs, la coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite – et dont le Maroc est partie intégrante -, vient de demander aux civils de s’éloigner des zones tenues par les rebelles Houthis.
C’est donc à une intensification des raids aériens sur la capitale yéménite à laquelle il faudrait s’attendre et par conséquent, au dépassement des 245 victimes de cet affrontement opposant les Houthis et les partisans du défunt, Ali Abdallah Saleh, après l’effondrement de l’alliance entre les deux parties.