Maroc

Migration : Quel rôle pour les communes ?

Un programme de renforcement des capacités dans le domaine migratoire a bénéficié à 10 communes en partenariat avec la GIZ allemande. Le rôle des élus locaux et des ONGs locales s’avère de plus en plus crucial pour une prise en main régionale des problématiques de la migration.

C’est d’abord sur les communes que les migrants et réfugiés jettent leur dévolu dans l’attente que leurs dossiers soient traités au Centre à Rabat. Partant de ce fait, le rôle des élus locaux et régionaux devient primordial pour apporter les réponses aux questions que se posent ces populations hétéroclites qui choisissent le Maroc pour s’y installer ou y demander asile. Pour traiter cette problématique à la source, le ministère chargé des MRE et des affaires de la migration, avec l’appui de l’Agence de coopération allemande GIZ, a mis en place un projet de renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de migration dans dix communes partenaires. Il s’agit de Beni Mellal, Casablanca, Fès, Marrakech, Nador, Oujda, Rabat, Salé, Tanger et Tiznit.

C’est hier à Rabat que les résultats de ce programme, initié en 2015, ont été dévoilés. C’est un programme qui traite de tous les aspects d’accompagnement des migrants et des réfugiés dès leur accueil et jusqu’à leur intégration. Il s’agit de développer un leadership local dans les questions migratoires qui soit autonome dans ses prises de décision et de traitement des problématiques migratoires de tous les jours. Son rôle aussi est de renforcer le réseautage pour faciliter la concertation entre les différents intervenants, acteurs locaux publics, privés et de la société civile. Un voyage de prospection avait été organisé en Allemagne pour constater sur le terrain comment les communes traitent les doléances des migrants dans un pays européen des plus confrontés au phénomène migratoire. Pour Leila Ouchani, chef de division de la qualification et de l’intégration économique au ministère, dans le cadre de la régionalisation avancée, un traitement régional des problématiques migratoires s’impose dans le respect des axes de la stratégie migratoire du Maroc, mais pour donner toute sa valeur à cette prise en main locale et régionale des questions migratoires, la loi sur la migration et l’asile qui se trouve aujourd’hui dans le circuit d’adoption parlementaire est d’une importance capitale.

Objectif : cohésion sociale
Le Maroc a en effet fait de la migration une priorité depuis le lancement en 2014 de la première campagne de régularisation suivie de la deuxième phase qui a débuté en 2016. Cet engagement le hisse aujourd’hui au rang des premiers pays d’accueil des migrants et des réfugiés dans un monde devenu réfractaire à cette problématique y compris en Europe. Anna Wittenborg, coordinatrice du secteur gouvernance de la GIZ, a souligné qu’aujourd’hui les communes doivent apporter les réponses nécessaires et assurer la cohésion sociale à travers une meilleure connaissance des enjeux migratoires. Elle a expliqué qu’une centaine de personnes ont bénéficié du programme de renforcement des capacités dans le domaine migratoire, sans oublier la mise en place d’un groupe d’échange maroco-allemand.



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