En plus de la famine, le choléra ravage le Yémen
L’épidémie de choléra au Yémen, pays ravagé par la guerre civile et une grave crise humanitaire, continue de se propager à grande vitesse et a désormais fait 242 morts depuis le 27 avril.
Le nombre de cas pourrait atteindre les 300.000 dans les six prochains mois et le prix à payer en termes de vies humaines « sera extrêmement élevé », a déclaré le réprésentant au Yémen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Nevlo Zagaria, lors d’un contact téléphonique avec la presse vendredi à Genève.
Les 242 décès ont été comptabilisés parmi les 23.425 cas recensés par l’agence des Nations unies depuis le 27 avril. Environ le tiers d’entre eux sont dans la capitale, Sanaa.
Nombre d’infrastructures, comme les stations de pompage d’eau, ont été détruites au Yémen en deux ans de conflit. Seules quelques antennes médicales sont encore opérationnelles et les deux tiers de la population n’ont plus accès à l’eau potable, estiment les Nations unies.
L’état d’urgence a été décrété à Sanaa, la capitale contrôlée par les milices chiites houthies, a rapporté lundi l’agence de presse yéménite Saba.
Le ministère yéménite de la Santé a lancé un appel aux organisations humanitaires et aux associations caritatives afin de l’aider à éviter « une catastrophe sans précédent ».