Fès-Meknès : Franc succès du Salon régional de l’ESS
Le premier salon régional de l’Économie sociale et solidaire (SRESS) de la région de Fès-Meknès a connu la participation de plus de 160 coopératives de la région et a accueilli près de 10.000 visiteurs durant la période du 30 mars au 2 avril.
C’est une grande réussite que celle qu’a connue la première version du Salon régional de l’économie sociale et solidaire (SRESS) qui a été organisée à Fès du 30 mars au 2 avril par le Conseil régional de Fès-Meknès en collaboration avec le ministère de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire et le réseau associatif pour le développement participatif sous le thème «l’Économie sociale et solidaire au service des objectifs du développement durable dans la région Fès-Meknès». En effet, l’histoire de l’économie sociale et solidaire n’est pas nouvelle, même si aujourd’hui, elle est une source d’emploi non négligeable permettant d’inverser la courbe du chômage.
Pour Fatima Marouane, ministre de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire, «cette manifestation est une occasion pour faire connaître et valoriser les produits de l’économie sociale et solidaire (ESS) et d’offrir aux différents acteurs territoriaux de l’ESS un espace de rencontre et d’échange d’expériences ainsi que d’entamer le débat pour la mise en place d’une stratégie régionale de la promotion de l’ESS dans laquelle la région va jouer un rôle moteur et harmonisateur en diapason avec les objectifs du développement durable 2015-2030».
De son côté, Mohand Laenser, président de la région de Fès-Meknès a précisé que l’ESS est un véritable moteur de développement et occupera désormais une place de plus en plus importante en comblant des besoins qui ne sont pas pris en compte par l’économie publique ou privée. «Cependant, pour assurer cette intégration et aboutir aux résultats escomptés, il est devenu indispensable de faire converger les visions des différents acteurs territoriaux et gouvernementaux tout en associant la société civile dans tout processus visant la promotion des pratiques de l’ESS et ceci à toutes les échelles : locale, régionale et nationale», ajoute Laenser. Il faut préciser que le salon a mis en avant une économie innovante plus humaine conciliant performance sociale et économique, il a aussi favorisé les rencontres entre professionnels et ainsi encourager leur collaboration, ceci sans oublier que ledit salon a permis de faire découvrir l’économie sociale et solidaire auprès du grand public. «Le Conseil régional Fès-Meknès a fixé comme objectifs ultimes pour son premier Salon régional ainsi que pour les premières assises régionales de l’ESS, d’offrir aux différents acteurs territoriaux de l’ESS un espace de rencontre et d’échange d’expériences et d’alimenter la réflexion sur la mise en place d’une stratégie régionale en mesure de conférer à l’ESS le rôle de moteur et d’harmonisateur de l’effort régional de développement avec les objectifs du développement durable 2015-2030», précise Majda Benarbia, présidente du salon et vice-présidente au Conseil de la région (PJD).
Lors de son intervention, Abdessalam El Khanchoufi, professeur en environnement a expliqué que le problème des projets en relation avec le développement durable réside principalement dans les idées et non dans les moyens. «On a beaucoup plus besoin d’innovation dans le domaine social et économique que dans les domaines des technologies. En effet, on ne peut pas importer des solutions clés en main des pays occidentaux, mais on doit chercher des solutions adaptées à notre propre contexte». Sur ce point, il faut savoir que l’Espagne a pu créer plus de 45.000 coopératives faisant travailler plus de 2,4 millions de personnes. Au Maroc, le nombre des coopératives n’est que de 22.500, lesquelles font travailler seulement 47.000 personnes. Enfin, il faut préciser qu’au cours de cette rencontre, plusieurs cycles de formation ont été organisés en faveur des participants au salon afin de renforcer leurs capacités de gestion et de planification des projets ainsi qu’améliorer leur rendement pour lutter contre la marginalisation et la pauvreté.