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Recommandations et pistes de relance

À l’issue d’un débat transparent et sans langue de bois, plusieurs recommandations et suggestions ont été émises pour relancer la région de Marrakech-Safi. Tour d’horizon.

Agriculture
Connecter la région au barrage Al Massira
«C’est l’avenir de la région», estime un membre du Conseil de la région faisant allusion à ce grand chantier. Il s’agit de ramener les eaux du barrage Al Massira pour alimenter Marrakech-Safi. La région dispose en effet d’un potentiel agricole, mais le développement de ce secteur bute sur la rareté des ressources en eau. Du coup, plusieurs provinces et communes sont condamnées ou restent à la merci des aléas climatiques. La solution est retenue et s’intègre dans le cadre du schéma national de transfert des eaux des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires. Abdelfettah Lebjioui, a fait savoir que «la question est à l’ordre du jour d’une réunion qui se tiendra cet après-midi» (ndlr 9 mars dernier).

Investissement
Cadre incitatif régional
Pour stimuler l’investissement, un coup de pouce incitatif est toujours nécessaire. Le président régional de la CGEM estime que la région en a besoin : «en plus des projets structurants prévus dans le cadre du plan de développement régional, nous estimons que le cadre de la déclinaison régionale du Pacte national pour l’émergence industrielle (PNEI), notre région doit mettre en place un cadre incitatif permettant de drainer des mégas projets industriels à forte valeur ajoutée, liés aux métiers mondiaux du Maroc à l’instar des autres régions du royaume et des activités qui y sont développées», indique Mohamed Adel Bouhaja. Les détails de ce cadre incitatif n’ont pas été exposés, mais la réflexion porterait sur le volet fiscal et l’accès au foncier.

Investissement
Création d’un Haut-commissariat
À l’image du plan ou des eaux et forêts, un Haut-commissariat pour l’investissement est-il envisageable ? En tout cas, l’idée a été proposée par un investisseur à Essaouira. Pour lui, une telle instance est de nature à donner un coup de boost à l’investissement. «Certes, les centres régionaux d’investissement font beaucoup d’efforts, mais font face à des contraintes. Par exemple, leur dépendance vis-à-vis du ministère de l’Intérieur limite leur marge de manœuvre», poursuit-il. L’idée est en fait de consacrer à l’investissement une instance dédiée à même de le gérer dans sa transversalité.

PDR
Passer de 10 à 14% de PIB national en 5 ans
Après plus d’une année de préparation, des visites de plusieurs provinces et l’organisation d’ateliers, le Conseil régional accompagné par un bureau d’études vient de finaliser son Plan de développement régional (PDR). «Il sera adopté aujourd’hui, lundi 13 mars, lors de la session ordinaire du conseil», indique Ahmed Akhchichen. Et de poursuivre : «nous disposons aujourd’hui d’une vision du développement économique de la région et des chantiers à engager. Notre ambition est de passer de 10 à 14% de PIB national dans 5 ans et la création d’environ 280.000 emplois».

Évènements
Marrakech aura son carnaval
C’est Abdelefattah Lebjioui qui l’annonce: la ville ocre organisera un carnaval en 2018. «Le seul événement de cet ordre connu mondialement est celui de Rio au Brésil. Marrakech sera la première ville en Afrique et même en Europe à organiser un carnaval», indique le wali de la région. Derrière cet événement, c’est toute une stratégie de promotion qui se dresse. Ce genre d’évènements donne en effet une grande visibilité à la destination et impacte toute l’activité économique de la ville et au-delà de la région. 


Ahmed Akhchichen,
président du Conseil régional

Le Conseil régional a mis en place une stratégie pour réduire les disparités entre les composantes de la région à travers la consécration du principe de la solidarité entre les collectivités territoriales. Nous avons aussi pris en considération la concentration des richesses et le retard enregistré par certaines communes au niveau du développement. Tout cela a été pris en compte dans l’élaboration du Plan de développement régional (PDR) qui sera adopté lundi 12 mars dans le cadre de la session ordinaire du conseil».

Brahim Kheireddine,
directeur du CRI

Notre objectif est de créer une relation gagnant-gagnant entre deux acteurs, l’investisseur et le CRI, ayant deux objectifs différents mais cherchant la même finalité : la nécessité de créer de la richesse. L’investisseur cherche en effet la rentabilité, la visibilité locale et un traitement spécial. L’administration, de son côté, regarde l’utilité économique et social, le respect des lois et procédures en vigueur. Le CRI doit jouer le rôle de facilitateur, d’intermédiaire et doit être une force de proposition. Notre positionnement va de l’élaboration de la stratégie jusqu’à la mise en œuvre des projets».



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