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Alfa Romeo Giulia 2.2 JTD 180 : Du désir au plaisir

Plaisante à regarder, la Giulia l’est aussi et encore plus à conduire. Forte d’un intérieur aussi raffiné que sportif, d’un diesel nerveux et mélodieux, ainsi que d’un comportement affûté, cette italienne se veut une alternative réussie aux allemandes du même acabit.

De mémoire de journaliste spécialisé, jamais une italienne, autre que celles flanquées d’un trident ou d’un cheval cabré ne m’avait procuré autant de plaisir de conduite que m’en a gratifié la Giulia ! Un bonheur réel, intense qui méritait que j’en fasse d’emblée les éloges, d’autant plus que l’Alfa dont je parle s’anime d’un quatre-cylindres…diesel. Bien entendu, et comme tous ceux qui ne la connaissent que de façon statique ou virtuelle, la grande sœur de la Giulietta est, avant toute chose, une sublime invitation à la conduite. Cette fois, nous ne dirons pas que le design est une question subjective ou une affaire de goût. La Giulia fait partie de ces «créations» automobiles qui plaisent au premier regard et à tous.

Sexy, mais sans fioritures
J’en ai fait la belle expérience à chaque feu rouge. La Giulia fait tourner les têtes et accroche les regards des hommes et des femmes qui la croisent. Même avec une teinte blanche, elle est séduisante et désirable à souhait. Sans mettre en avant un coup de crayon spectaculaire ou un quelconque artifice sportif comme des prises d’air sur les côtés ou détail de style, la Giulia a ce quelque chose que d’autres berlines n’ont pas. En fait, elle a tout dans le regard. Voilà déjà une certitude. Ses grands yeux intègrent des LED en guise de paupières, tandis que sa calandre réinterprète l’intemporel thème du «trilobo». Forcément, le V de cette même calandre pique vers le bas et s’étire visuellement à travers les nervures du capot. À l’arrière, on apprécie les larges blocs de feux qui «meublent» une malle courte et haute. Sous un certain angle, la poupe de la Giulia paraît large et même musclée. Un look finalement assez sportif que parachèvent les deux sorties d’échappement et les étriers de frein rouge, facturé en option (+3.000 DH). Qu’en est-il de l’intérieur ?

Un cuir du plus bel effet
C’est ce qui m’a d’emblée frappé en pénétrant l’habitacle de ma Giulia d’essai, tout nappé d’un somptueux cuir rouge qui se prolonge jusque sur les contreportes et le bas de la planche de bord. Ni trop souple, ni trop dure, l’assise est parfaite, mais le réglage des sièges est manuel et ils ne sont chauffants qu’en option. Regrettable à ce niveau de prix ! Idem pour l’absence de miroir de courtoisie côté conducteur. En fait, dans sa finition haute dite «Super», la Giulia est plutôt orientée vers la sportivité et non vers le confort et la gadgeterie. Cela se voit avec les placages métalliques présents à profusion, les inserts en carbone, les pédaliers en aluminium, le levier de vitesses court ou encore, le dessin du volant. Ce dernier est à méplat, doté de trois branches, avec bouton de démarrage placé à gauche et grandes palettes situées à l’arrière. L’équipement est généreux incluant notamment, la clim’ auto bizone, l’écran multimédia 6,5’’, la caméra de recul, des jantes de 18’’, le système d’alerte de dérive involontaire, le capteur anticollision, la surveillance des angles morts… etc.

Du diesel pour le plaisir
Ces trois derniers dispositifs s’avéreront d’une grande utilité, en ville comme sur l’autoroute. Dès les premiers tours de roues, la Giulia poursuit son numéro de charme en révélant un tempérament agile et sportif. En recourant à la fibre de carbone (arbre de transmission) et à l’aluminium (éléments de train avant), l’italienne affiche moins d’une tonne sur la balance, soit un poids inférieur à sa rivale munichoise. Cette légèreté se traduit au volant par une belle agilité, surtout sur les itinéraires sinueux. Certes, le 2.2 litres JTD de 180 ch y est pour beaucoup, fort d’un couple élevé de 450 Nm. Une force motrice dissipée aux roues arrière avec une stabilité jamais perturbée. En ville, la Giulia décolle vivement au feu et fait virevolter l’aiguiller du compte-tours à l’approche de la zone rouge, graduée à 5.000 trs/min. Le tout, dans une sonorité agréable à l’ouïe. Un pur plaisir, surtout si l’on joue de la boîte auto à 8 vitesses via les palettes. Histoire d’avoir un peu plus de sensations, j’ai aussi réglé le sélecteur de modes de conduite DNA (pour Dynamic, Normal, Allweather) sur le premier. Pour le reste, l’auto fait preuve d’un comportement proche, voire équivalent à celui des routières allemandes, qu’il s’agisse de la fermeté d’amortissement ou de l’efficience du freinage. Affichée à 444.900 DH (482.400 DH pour mon modèle d’essai), la Giulia (2.2 JTD 180 BVA8 Super) est finalement une belle occasion justement pour contourner, l’étoile, l’hélice ou les quatre anneaux.



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