Maroc

Quand le ciel nous unit…

Ce weekend, le Sofitel Tamuda Beach and Spa s’est permis une première escale littéraire avec «Le même ciel» de l’écrivaine suisse Ludivine Ribeiro. Un roman qui a fait une belle rentrée littéraire et qui propose de suspendre pour se remémorer que, malgré tout ce qui nous sépare, nous vivons tous «sous le même ciel». 

Il y a la chaleur. La pinède. La mer. Des jardins moites et des papillons noirs. Et englués dans cette chaleur, six personnages vivant le même été. Un homme nommé Lupo et son drôle de chien. Line, une adolescente que tout submerge. Tom, un petit garçon plein de questions. Enfin, il y a Nils et Tessa, un couple qui s’étourdit dans un tourbillon de fêtes. Le frôlement de ces vies parallèles, sous le même ciel. Une nuit, au cours d’une de ces fêtes, une blonde disparaît. Cette disparition agit comme un détonateur, faisant remonter à la surface des choses enfouies. Qui est cette mystérieuse Vanina Silver? Que fuit Lupo? Quel est le secret de Tessa? Dans ce livre il y a le temps, l’éphémère, la nostalgie, l’idée que tout s’évapore et que seule l’écriture peut empêcher ce désastre, capturer les fugitifs enchantements d’une vie, pour nous en restituer l’éblouissement à volonté.

À l’affût des sens, sous un même ciel
Plus qu’un roman doté d’une finesse de l’intrigue et de la psychologie des personnages, le roman de Ludivine Ribeiro, «Le même ciel» est un parcours des sens, une fable nostalgique pleine de bons sentiments, où l’auteur immortalise les sentiments de personnages, profonds et touchants, comme si elle les prenait en photo. Et pour cause, l’auteure est également photographe, et cela se ressent. Plus que le talent d’écriture, il y a ce talent de capture de l’instant, de cette capacité à voler des images. La mer, le ciel et la chaleur sont les personnages principaux du roman. L’enfant, le chien, l’adolescente, les parents, le mystérieux artiste sont là pour sublimer cette ambiance nostalgique. «Cela s’est fait tout seul. Je savais qu’il y avait un chien et Lupo, un homme d’une quarantaine d’années qui vit avec ce chien. J’ai commencé avec eux. Et tout à coup les personnages sont arrivés malgré moi», confie l’auteure journaliste qui a passé à 15 ans à enfanter cette histoire.

Il aura fallu toutes ces années à Ludivine Ribeiro pour laisser son imagination débordante s’exprimer. «Je voulais être écrivaine dès le départ. J’ai été piquée par le virus de l’écriture très jeune et, raisonnablement, j’ai choisi le journalisme parce que, pour moi, le métier d’écrivain ne pouvait pas payer mes factures. J’ai travaillé pour plusieurs journaux et magasines, j’ai créé mon propre support en Suisse. Un jour, je me suis dis qu’il ne fallait pas laisser tomber ses rêves d’enfant, je me suis assise et j’ai décidé d’écrire mon premier roman». Elle décide alors de prendre le ciel pour point de départ ou point d’arrivée, tout dépend de la lecture que l’on fait du roman, avec à ses côtés Tessa, une femme dont on ne sait pas grand chose, mis à part qu’elle a environ 40 ans, qu’elle est la femme de Nils et la mère de Line, adolescente de 17 ans qui découvre la vie, et du jeune Tom, celui qui pose les questions tout haut. Un autre personnage mystérieux alimente l’intrigue: celui de Lupo, accompagné de son chien qui semble être une métaphore du présent, une image parabolique du rapport au temps. Un tableau de personnages écrit avec une légèreté romanesque, une fresque presque musicale puisque les mots sonnent comme les notes d’une chanson qu’on écoute et réécoute».

Quelles que soient nos différences, nous sommes tous sous le même ciel», confie l’auteure qui semble concernée par la notion du temps, les étés qui passent vite, l’heure qui ne cesse de tourner. Elle semble essayer d’arrêter le temps, de mettre des moments de vie dans une histoire pour ne pas les laisser filer, ne pas les voir mourir. «J’ai l’impression que, dans la vie, tout a une fin. Quand je vois une belle fleur, j’éprouve déjà de la peine de la voir faner dans quelques jours . Mon livre, je l’ai voulu comme un bocal que l’on dévisse pour en respirer les odeurs, en profiter et ensuite le reposer et pouvoir en profiter quand on veut», continue l’écrivaine. Parce qu’écrire, c’est un peu retenir le temps. Ludivine Ribeiro s’est proposée de rappeler à l’humain qu’il ne sert à rien de se déchirer ou de vouloir à tout prix se séparer. Le ciel est là pour nous unir, à jamais.



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