Gargarate : L’ONU dément les accusations portées contre le Maroc
La Minurso a démenti, vendredi dernier, certaines allégations soutenues par le Polisario et selon lesquelles le Maroc aurait mobilisé des unités militaires dans la région de Gargarate, à la frontière avec la Mauritanie. Selon les résultats de l’enquête préliminaire menée par la mission onusienne, aucun mouvement militaire suspect n’a été constaté dans la zone où les douanes marocaines mènent, depuis quelques jours, une opération de lutte contre la contrebande.
La mission onusienne des Nations Unies au Sahara a tiré la situation au clair. Dans une lettre qu’elle a rendue publique et dont l’AFP a fait écho vendredi, la Minurso a démenti les allégations portées à l’encontre du Maroc sur la mobilisation d’unités militaires dans la zone de Gargarate, à la frontière avec la Mauritanie. La Minurso, qui se base sur les résultats de l’enquête préliminaire qu’elle a menée dans la zone, a souligné qu’elle n’a pas constaté de mouvements militaires suspects du Maroc dans cette région où le Maroc a lancé, il y a quelques jours, une opération de lutte contre la contrebande.
La Minurso «a déployé les 16 et 17 août des moyens terrestres et aériens pour enquêter sur des accusations de violation dans la partie sud-ouest du Sahara près de la Mauritanie», a clairement indiqué le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, qui répondait ainsi aux allégations du Polisario. Ainsi et d’après les mêmes sources, la mission «n’a pas détecté de présence militaire ou d’équipements militaires mais seulement des véhicules civils passant par le mur de défense». La Minurso a d’ailleurs fait part des résultats préliminaires de son enquête au Polisario et a assuré qu’elle va continuer à «essayer d’établir les faits», selon le porte-parole de l’ONU.
Clarification
La réponse de l’ONU conforte le Maroc qui a décidé de lutter contre la contrebande dans cette région propice à tous les trafics, et depuis une semaine les services de la douane sont à pied d’œuvre pour ratisser la zone. Selon l’AFP, les autorités marocaines ont affirmé dans ce sens avoir évacué «trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d’occasion» en plus de «la saisie de 600 voitures». Le Maroc est donc dans son droit et continue à faire face aux velléités de déstabilisation des ennemis de son intégrité territoriale. Il est intéressant d’ailleurs de souligner que parallèlement aux allégations du Polisario, le gouvernement mauritanien a également tenu à réagir en fin de semaine sur des rumeurs colportées par certains médias, sur «une prétendue crise avec le Maroc».
Dans un point de presse qu’il a animé à l’issue du dernier Conseil des ministres, le ministre de la Culture et de l’artisanat également porte-parole du gouvernement mauritanien, Mohammed Lamine Ould Cheikh, a assuré que «les relations avec le Maroc sont normales». D’après les propos rapportés par un média en ligne local, citant le responsable mauritanien, «il n’existe un quelconque problème entre les deux pays, que ce soit au niveau économique, politique ou militaire» soulignant qu’il ne s’agit que «d’écrits apparus par-ci, par-là qui n’engagent que leurs auteurs». Trêve de polémique alors, comme le confirme la succession de ces évènements qui clarifient les choses et confortent le Maroc dans ses positions sans cesse réaffirmées, surtout à l’heure où le royaume célèbre, dans la joie et l’allégresse, le 63e anniversaire de la Révolution du roi et du peuple.