La nécessaire législation du secteur des hammams
Sachant qu’un seul hammam consomme, en moyenne, 1,5 tonne de bois et 125 m³ d’eau par jour, pour un parc comptant plus de 12.000 hammams, la rationalisation énergétique de ce secteur est devenue un impératif. Et pour cause, cette filière surexploite les ressources forestières et les nappes phréatiques et contribue à la pollution au regard des gaz à effet de serre qu’elle émet dans l’air.
La maîtrise insuffisante de la filière est également à l’origine de conséquences économiques, environnementales et sociales considérables, sachant que la dégradation du patrimoine naturel du pays, qui échappe en partie au contrôle des autorités, aurait un coût annuel de 15 à 20 MMDH, soit 3 à 5% du PIB national.
À cette occasion, la présidente de l’EnSEn, Asmae Arbaoui, a indiqué que «nous sommes en train de préparer deux requêtes législatives pour structurer le secteur des hammams, et assurer sa pérennité dans le cadre d’une gouvernance environnementale ayant pour objectif de rationaliser la consommation de bois et d’eau et à réduire les émissions de gaz à effet de serre».
Dans le même sens, elle a relevé que l’EnSEn œuvre depuis 3 ans sur le programme «Hammams durables Maroc», avec des aspects environnementaux, juridiques, techniques et sociaux.