Maroc

Gestion déléguée : Settat revoie ses contrats

Transport en commun, gestion des déchets, espaces verts ou souk hebdomadaire, le Conseil municipal de Settat révise les contrats de gestion déléguée dans tous ces secteurs.

«La priorité est l’assainissement de la situation», lance, d’entrée de jeu, Abderrahmane Azizi, président du Conseil municipal de Settat. Cet élu, du Parti de la justice et du développement (PJD), dirige depuis les élections du 4 septembre, une majorité composée du Parti de l’Istiqlal et du Mouvement démocratique et social (MDS). Le PJD faisait partie de la majorité sortante avec le MDS. «L’ancien président n’associait pas les autres membres de la majorité à ces décisions. Aujourd’hui, nous optons pour une nouvelle culture de gestion, basée sur la transparence», souligne Azizi. Parmi les dossiers urgents sur la table du président, les contrats de gestion déléguée.

De nouveaux appels d’offres
À son arrivée, le nouveau bureau a annulé le contrat de gestion déléguée du transport en commun. «La société délégataire n’a pas honoré ses engagements en matière d’investissement», explique Azizi. Au début de l’année universitaire, la municipalité a dû recourir à un contrat provisoire avec la société Lux Transport pour assurer ce service. «Le lancement d’un appel d’offres se fera d’ici un mois maximum», explique l’élu pjdiste. Pour l’entretien des espaces verts, la ville a également suspendu le contrat avec l’ancienne société délégataire. «Le service délivré était décevant. Désormais, nous travaillons avec les équipes de la commune, ce qui nous permet d’épargner 1,5 million de DH», se réjouit Azizi.

Le même schéma a été reproduit pour la gestion du marché de gros de la ville. «Les recettes étaient faibles. Nous avons décidé de reprendre la gestion, en attendant de lancer un appel d’offres. En trois mois, nous avons réalisé 50% du chiffre d’affaires de l’année», affirme le président du conseil. Pour le souk hebdomadaire, le conseil qualifie sa décision de «difficile». «Les offres reçues pour la location n’ont pas dépassé 320.000 DH/mois.

Pourtant, le marché a réalisé 430.000 DH/mois grâce à notre gestion interne». Finalement, un nouvel appel d’offres a permis la location de ce marché à un montant de 420.000 DH/mois. Concernant l’éclairage public, la réflexion est en cours pour créer une Société de développement local (SDL) à Settat, à l’instar de celle mise en place à Salé. «Toutes ces mesures ont pour objectif d’optimiser les ressources de la ville», conclut le président du conseil. Le budget de la ville de Settat pour l’année 2016 est de 90 millions DH.



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