Stratégie hydrique : des études lancées pour 158 barrages

Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a lancé une série d’appels d’offres internationaux pour l’étude de 158 sites dont plus de la moitié des petits barrages, accélérant ainsi le PNAEPI 2020-2027 pour renforcer la résilience hydrique face au stress climatique. Ce programme intégré se décline en deux volets : des essais géotechniques pour 89 petits barrages, répartis sur l’ensemble des régions, et des études de conception et de suivi d’exécution pour 69 autres ouvrages au niveau national.
Le développement permanent des infrastructures hydriques au Maroc a été érigé en priorité nationale, comme en témoigne l’augmentation de l’offre en eau par la poursuite de la construction de barrages, avec l’achèvement des travaux en cours, le lancement de nouveaux projets et la construction de petits barrages.
Le Royaume dispose à ce jour de 154 grands barrages d’une capacité de 20 milliards de mètres cubes, de 15 stations de dessalement d’eau de mer et de 148 barrages de petite taille, y compris des barrages collinaires, en plus de 17 systèmes de transfert d’eau et d’interconnexion des bassins, ainsi que de 158 stations de traitement des eaux usées.
Face à l’accentuation du stress hydrique, résultant de l’effet conjugué de la sécheresse et de la croissance naturelle de la demande, la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI 2020-2027) a été accélérée, dans la continuité des mesures d’urgence adoptées ces dernières années pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable.
Un vaste programme intégré
Le ministère de l’Équipement et de l’Eau, par l’intermédiaire de la Direction générale de l’hydraulique, vient de lancer un vaste programme intégré d’études portant sur 158 barrages. Ledit programme se décline sous forme d’une série d’appels d’offres ouverts à l’international.
Cette initiative se déploie en deux phases distinctes mais complémentaires. La première consiste en la réalisation d’essais géotechniques en faveur de 89 petits barrages, tandis que la seconde porte sur les études de conception et de suivi d’exécution des travaux pour 69 sites. Ce programme marque une accélération dans l’exécution de la Stratégie nationale de l’eau, visant à garantir l’approvisionnement en eau potable, à soutenir l’agriculture locale et à prévenir les risques d’inondation, en impliquant l’ensemble des régions du Royaume.
Le volet des tests géotechniques, essentiel pour valider les fondations et les matériaux de construction, concerne l’ensemble des régions. La répartition des 89 sites d’essais est la suivante : 24 sites concernent les régions du Sud et du Centre, et se répartissent entre Dakhla-Oued Eddahab, Laayoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Souss-Massa.
La région de Marrakech-Safi suit avec 18 sites, tandis que les régions de Fès–Meknès, de l’Oriental et de Tanger–Tétouan–Al Hoceima se partagent 17 sites. Enfin, 16 sites font l’objet d’essais dans les régions de Béni Mellal–Khénifra et Casablanca–Settat, et 14 sites sont situés dans le Draâ-Tafilalet.
Répartition équilibrée
Parallèlement, les études de conception et de suivi d’exécution des travaux, qui comprennent l’avant-projet détaillé et le dossier de consultation des entreprises, engagent l’ingénierie pour les 69 ouvrages concernés. La répartition régionale de ces études est équilibrée.
Les régions de Marrakech-Safi (15 sites) et celles de Souss-Massa, Laâyoune, Guelmim et Fès-Meknès (15 sites) dominent ce segment, ciblant des provinces variées. Les régions de Draâ-Tafilalet (14 sites) et l’axe Oriental-Tanger-Tétouan-Al Hoceima-Dakhla Oued Eddahab (14 sites) totalisent chacun 14 sites, avec des études spécifiques dans les provinces d’Errachidia, Ouarzazate, Jerada, Taourirt et Dakhla-Oued Eddahab.
Enfin, 11 sites sont attribués aux régions de Béni Mellal-Khénifra et Casablanca-Settat, incluant des barrages dans les provinces d’Azilal, El Jadida et Settat. Cette mobilisation globale des études touche la quasi-totalité des régions du Maroc.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO







