Najib Belghazi : “Les 500 Global, un outil de mesure mais aussi de fierté pour les entreprises marocaines”

Entretien avec Najib Belghazi, Directeur général d’Edicom S.A.

Quel est le rôle d’Edicom dans le classement «Les 500 Global» ?
Edicom est le partenaire historique d’Économie Entreprises depuis plus de vingt ans. Nous collectons, vérifions et analysons les données des entreprises avant de les transmettre pour la rédaction des analyses sectorielles. C’est un partenariat solide, fondé sur la complémentarité : notre expertise est l’enquête, celle d’Économie Entreprises est l’analyse éditoriale.

Chaque année, entre avril et juillet, nous menons une enquête approfondie auprès des grandes entreprises, sur la base de leurs chiffres de l’année écoulée. Ce n’est pas une simple collecte de données : nous recueillons des informations financières, mais aussi des indicateurs sur le climat des affaires et sur les critères ESG. Car la performance ne se limite plus aux résultats chiffrés, elle intègre désormais la responsabilité sociétale.

Comment garantissez-vous la fiabilité des données ?
Notre méthode repose sur la proximité et la transparence. Nous travaillons directement avec les directions financières des entreprises, à travers des formulaires signés et cachetés. C’est un déclaratif, mais validé par les responsables eux-mêmes, souvent après communication officielle à l’OMPIC.

Ce mode de collecte nous permet d’aller au-delà des chiffres «froids». Nous interrogeons les entreprises sur leurs perspectives, leurs prévisions de recrutement, leurs indicateurs ESG et leur perception du climat économique. C’est ce qui fait la richesse du classement : il offre une photographie vivante et actuelle du tissu productif marocain.

Vous évoquez une dimension presque humaine dans cette enquête…
Absolument. Après 24 ans, nous connaissons personnellement beaucoup de dirigeants ou de directeurs financiers. Quand un questionnaire de Kompass Maroc arrive, ils savent à quoi il sert et où les données seront utilisées. Cette relation de confiance est essentielle. Et cette confiance se traduit aussi par la fierté des entreprises. Beaucoup affichent leur diplôme «Les 500 Global» dans leurs bureaux ou leurs salles de réunion. C’est devenu un véritable outil de communication et de reconnaissance interne.

Une évolution est-elle prévue dans la présentation des résultats ?
Oui, nous envisageons de revenir à une cérémonie de remise des distinctions, comme cela se faisait à Casablanca il y a quelques années, en plus de la caravane régionale. À l’époque, ces événements rassemblaient jusqu’à 700 invités.

L’idée serait de combiner les deux formats : des escales régionales pour valoriser les Top 10 locaux et une remise des diplômes. Et avec l’arrivée de Les Inspirations ÉCO dans ce partenariat, nous allons renforcer encore la portée médiatique et le rayonnement de ce classement, devenu au fil du temps une véritable référence économique.

Abdelhafid Marzak / Les Inspirations ÉCO