Opinions

Edito. Gouverner, c’est anticiper !

Quand on a lourdement subi les affres du stress hydrique, chaque goutte de pluie devient non seulement un espoir, mais aussi un rappel. Un espoir pour les agriculteurs, dont les terres assoiffées retrouvent un souffle de vie après des mois de sécheresse, mais aussi un rappel que l’eau est une ressource aussi précieuse que fragile. Les récentes précipitations sont une bouffée d’oxygène pour les réserves hydriques du pays et pour l’économie en général. Mais si «gouverner, c’est pleuvoir», comme le disait Lyautey, gouverner, c’est surtout anticiper.

Car, ne nous y trompons pas, ces pluies, aussi bénéfiques soient-elles, ne suffisent pas à inverser la tendance du stress hydrique chronique dont pâtit le Maroc depuis des années.

Le déficit hydrique est structurel et les écarts entre régions le prouvent : certaines zones comme Drâa-Oued Noun ont vu leurs précipitations augmenter de 20%, tandis que d’autres, comme Sakia El Hamra-Oued Eddahab, accusent une baisse de 78%. La question n’est donc plus seulement de savoir combien d’eau tombe du ciel, mais comment elle est gérée.

La pluie offre un répit, mais n’efface en rien la nécessité d’investissements massifs dans le dessalement, la réutilisation des eaux usées, la modernisation des réseaux d’irrigation et une gestion plus rationnelle de la ressource.

Le Maroc a amorcé cette transition avec plusieurs projets hydriques stratégiques, mais l’urgence impose d’accélérer le rythme. Les saisons pluvieuses ne doivent pas être des sursis temporaires, mais des opportunités pour bâtir une résilience durable.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



Tourisme : le tsunami numérique met les voyagistes au pied du mur


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page