Extension des terminaux : Marsa Maroc décroche 690 MDH de la BERD
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a approuvé un financement de 690 MDH (équivalent à 65 millions d’euros) à Marsa Maroc. Ce prêt sera alloué aux projets visant l’extension des capacités et l’optimisation des opérations dans les terminaux polyvalents opérés par la société aux ports de Casablanca et de Jorf Lasfar.
L’opérateur portuaire marocain Marsa Maroc, qui exploite 25 terminaux et quais dans 11 ports au Maroc et au Bénin, franchit un cap majeur dans la modernisation de son outil de production. Il décroche un accord de financement de 690 MDH (65 millions d’euros) signé avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Cette injection de capitaux va permettre à l’entreprise d’améliorer ses infrastructures et son efficacité opérationnelle dans le but d’accompagner la croissance de ses clients via le financement de l’expansion et l’optimisation des opérations portuaires dans les terminaux polyvalents de Marsa Maroc aux ports de Casablanca et de Jorf Lasfar.
Signé au siège de Marsa Maroc, par Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, et Tarik El Aroussi, directeur général de la société, cet accord porte sur le financement de travaux d’infrastructures visant l’extension des capacités des terminaux polyvalents du Groupe dans les ports de Casablanca et de Jorf Lasfar, ainsi que l’acquisition de grues électriques sur rails et de grues hybrides, pour équiper ces derniers.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre
Il va sans dire que ces projets renforceront la durabilité de ces infrastructures portuaires à travers l’acquisition et l’exploitation de grues sur rails électriques, plus efficaces, ainsi que l’augmentation de la capacité de traitement, ce qui devrait se traduire par une efficacité énergétique accrue grâce à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) par cargaison manutentionnée.
La dimension durable de ces projets est également portée par les travaux de génie civil du terminal polyvalent de Jorf Lasfar, qui intégreront des mesures de résilience climatique dans la conception des quais, afin de réduire la sensibilité à l’élévation du niveau de la mer.
«Ce financement permettra à Marsa Maroc d’améliorer l’attractivité de ses terminaux, de fournir à ses clients des installations portuaires durables et d’offrir davantage de capacité pour mieux servir et renforcer la compétitivité du commerce marocain» explique Tarik El Aroussi.
La BEI et la CDG renforce leur partenariat stratégique
Pour sa part, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) ont renforcé leur partenariat stratégique alignée sur les objectifs de la BEI en tant que Banque du Climat de l’UE et la stratégie CAP 2030 de la CDG lors d’un atelier de haut niveau organisé récemment à Luxembourg. Les deux entités ont conclu des d’accords de garantie pour mobiliser des investissements essentiels.
Déjà, plus de 455 millions d’euros sont engagés pour des projets soutenant l’infrastructure durable et les PME marocaines.
«Cette rencontre bilatérale avec la BEI marque une nouvelle étape dans notre partenariat historique. La CDG mobilise toutes ses capacités pour apporter des solutions aux besoins de financement des chantiers d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique, ainsi que des secteurs économiques productifs tournés vers l’export et créateurs d’emplois» a souligné Khalid Safir, le directeur général de la CDG.
Plus de 455 millions d’euros déjà engagés
Depuis le début de leur collaboration, plus de 455 millions d’euros ont été engagés par la BEI pour soutenir des projets menés par la CDG et ses filiales. Ces investissements ont permis de financer des initiatives telles que le programme Technopoles Maroc II, visant à moderniser les zones industrielles dans cinq régions du Royaume en promouvant des industries circulaires et neutres en carbone, ainsi que les petites et moyennes entreprises via FINEA.
«Les engagements pris dans le cadre de cette rencontre témoignent de notre volonté partagée d’aligner nos stratégies et de les traduire en bénéfices concrets pour les communautés locales», a expliqué Ioannis Tsakiris, vice-président de la BEI.
Parmi les résultats de cette rencontre figure la signature de nouveaux accords de garantie afin de débloquer des investissements pour soutenir les zones industrielles, renforcer les petites et moyennes entreprises et promouvoir des projets d’infrastructures durables.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO