Commerce extérieur : le satisfécit d’Akhannouch
Aziz Akhannouch a présenté un bilan positif du commerce extérieur national, soulignant sa contribution à la croissance économique. Exportations en hausse, attractivité pour les IDE, dynamisme du tourisme et des services…, les leviers du succès marocain ont été détaillés lors de la séance mensuelle à la Chambre des représentants.
Lors de la séance mensuelle des questions orales à la Chambre des représentants, consacrée à «la centralité du secteur du commerce extérieur dans le développement de l’économie nationale», le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a levé le voile sur les facteurs déterminants de la réussite du Maroc sur la scène commerciale internationale.
Dressant un bilan positif des échanges extérieurs du Royaume, il a mis en lumière les performances remarquables de plusieurs secteurs clés, témoignant de la résilience de l’économie marocaine face aux turbulences de l’économie mondiale.
De la croissance continue des exportations à l’attractivité pour les investissements directs étrangers (IDE), en passant par la maîtrise des importations et le dynamisme du tourisme et des services, Akhannouch a détaillé les leviers d’une stratégie qui porte ses fruits.
Exportations en hausse et diversification de l’économie
Le chef du gouvernement a annoncé une croissance continue des exportations marocaines, atteignant 331 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2024, soit une augmentation de 5,3% par rapport à la même période en 2023.
Cette progression est portée par une demande internationale accrue pour les produits marocains, notamment dans les secteurs automobile et aéronautique. L’année 2023 a été particulièrement faste pour le secteur automobile, redevenu leader des exportations avec une croissance de plus de 28%.
Cette dynamique positive se confirme en 2024, avec une hausse de 7% des exportations automobiles durant les neuf premiers mois. L’aéronautique, bénéficiant de l’implantation de constructeurs étrangers, affiche également une croissance remarquable de 20% à fin septembre.
D’autres secteurs contribuent également à la diversification du panier d’exportations, avec notamment le phosphate et ses dérivés (+11,3%), le textile et l’habillement (+5%), l’électronique (+21%) et l’agroalimentaire. Malgré la sécheresse, Akhannouch a souligné que le secteur agricole maintient un niveau record d’exportations, se positionnant au deuxième rang des secteurs exportateurs du Royaume.
Le Maroc, partenaire privilégié sur la scène internationale
Le chef du gouvernement a insisté sur le rôle du Maroc comme partenaire privilégié et acteur clé sur la scène internationale. Les réformes et stratégies nationales mises en place, conformément aux Hautes orientations royales, ont permis de faciliter les investissements étrangers, de libéraliser les échanges commerciaux et de renforcer la position du Maroc en tant que hub régional.
L’ouverture économique, choix stratégique irréversible, est soutenue par des mécanismes d’appui visant à créer un environnement favorable aux investissements. Malgré les crises économiques mondiales, le pays a démontré une grande résilience, affichant une croissance importante et une inflation maîtrisée.
Ces acquis socio-économiques positionnent le Royaume comme un pays pionnier dans la région MENA, attirant les investissements étrangers et s’imposant comme un carrefour commercial incontournable.
Maîtrise des importations et amélioration de la balance commerciale
Parallèlement à la croissance des exportations, le gouvernement a maîtrisé les importations, qui se sont stabilisées à 554 MMDH à fin septembre 2024. La baisse des importations énergétiques (-6%) s’explique par une diminution de la demande en houilles et en hydrocarbures.
Akhannouch a relevé que les importations de produits bruts sont également en recul (-3,5%), tandis que celles de produits finis de consommation et de produits semi-finis ont augmenté, reflétant la reprise de l’économie nationale. Ces résultats témoignent des efforts du gouvernement pour améliorer la performance de la balance commerciale, dont le taux de couverture est passé à 60%.
Attractivité des IDE et développement des secteurs stratégiques
Lors de son intervention, le chef du gouvernement a souligné que les IDE ont atteint 16,3 MMDH au cours des neuf premiers mois de 2024, soit une hausse de 50,7% par rapport à la même période en 2023. La Nouvelle charte de l’investissement renforce l’attractivité du Maroc pour les investisseurs étrangers, comme en témoignent les accords signés, notamment dans le secteur des batteries électriques. Le développement de l’hydrogène vert est également une priorité, selon lui, surtout avec le lancement de «L’Offre Maroc hydrogène vert», qui a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs internationaux.
Tourisme, transferts de la diaspora et services : des contributeurs essentiels
Akhannouch a précisé que les recettes de voyage ont atteint 87,1 MMDH à fin septembre 2024, en hausse de 8,4%. Le nombre de touristes a aussi progressé, dépassant les 13 millions à la même date. Les transferts de la diaspora marocaine ont, eux aussi, atteint des niveaux records, dépassant 115 MMDH en 2023.
Le secteur de l’externalisation des services affiche par ailleurs une croissance soutenue, avec des exportations de 18 MMDH en 2023. Ces performances combinées ont permis d’améliorer le niveau de couverture des biens et services, atteignant un taux record de 82,9%.
Le déficit du compte courant a également été réduit à un niveau historiquement bas, confirmant la solidité des fondamentaux économiques du Maroc. «La baisse de l’endettement public et l’amélioration de la note de la dette souveraine témoignent de la bonne gestion des finances publiques», a-t-il indiqué.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO