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Déficit budgétaire : des recettes croissantes, la formule gagnante

La capacité de l’État à mobiliser les ressources n’est plus à démontrer. En effet, en un an, les recettes brutes ont grimpé de 12,5% contre une progression des dépenses de seulement 2,8%. Une équation gagnante qui a permis de résorber le déficit budgétaire de 25% à fin septembre 2024.

L’exécution de la Loi de finances, à fin septembre, laisse dégager un déficit du Trésor de 26,6 milliards de dirhams (MMDH), contre 35,2 milliards durant la même période un an auparavant, ce qui représente un allégement de 25%. Cette évolution est la résultante de l’augmentation des recettes brutes de 12,5% contre une hausse des dépenses ordinaires de 2,8%.

Recettes vs dépenses
Au niveau des recettes, il ressort du bulletin mensuel de statistiques des finances publiques qu’elles ont principalement été tirées par la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques, laquelle a progressé de 16,6% en un an. Les recettes douanières nettes ont également enregistré une hausse de 14,2%. Les droits de douane ont grimpé de 11,8%. Toujours concernant les recettes douanières, la TVA à l’importation s’est inscrite dans la même tendance avec une évolution de 14,1%.

Par ailleurs, la TIC sur les tabacs manufacturés a augmenté de 7,1%. Les autres TIC ont totalisé une forte progression de 32,2%. Pour ce qui est de l’accroissement des recettes nettes de la fiscalité domestique, il a été de 12,2%, dont une augmentation de 12,6% de l’IS. L’IR a réalisé quasiment les mêmes performances que lors de l’exercice écoulé (+13,2%). Les recettes de l’IR sur profits immobiliers ont connu une hausse de 18,5% par rapport à leur niveau de fin septembre 2023. Les recettes de l’IR, prélevé par la Direction des dépenses de personnel (DDP) relevant de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), ont enregistré une augmentation de 20,4%.

Les recettes nettes de la fiscalité domestiques comprennent également la TVA à l’intérieur qui a connu une hausse de 15,9%. À fin septembre, les remboursements de TVA à l’intérieur (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) ont été de plus de 10 MMDH contre 7 milliards un an auparavant. Quant aux droits d’enregistrement et de timbre, ils ont aussi progressé de 2,7%. S’ajoutent à cela les majorations de retard qui ont grimpé de 20,8%, résultant de recettes brutes de près de 2 MMDH à fin septembre 2024 contre 1,6 milliard à fin septembre 2023.

S’agissant des recettes non fiscales, l’évolution observée durant cette période est estimée à 4,1% en raison, notamment, de l’augmentation des recettes en atténuation des dépenses de la dette (4,4 MMDH contre 1 milliard), des recettes de monopoles (12 MMDH contre 10 milliards) et d’une rentrée de 1,7 MMDH au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’État, conjuguée à la baisse des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (10 MMDH contre 16 milliards) et des fonds de concours (733 MDH contre 1,5 milliard).

Pour ce qui est des dépenses, le taux d’engagement global est de 67% avec un taux d’émission sur engagements de 85%, contre, respectivement, 66% et 88% un an auparavant.

De même, les dépenses ordinaires ont enregistré une progression de 2,8%, en raison de la hausse de 6,3% des dépenses de biens et services, due à l’augmentation de 7,2% des dépenses de personnel et de 4,5% des autres dépenses de biens et services. Les charges en intérêts de la dette ont également suivi la même tendance (+18,6%).

En revanche, les émissions de dépenses au titre de la compensation ont reculé de 60,9%. Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux ont par ailleurs évolué de 44,3%. Le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) a atteint 10 MMDH contre 7 milliards, il y a un an. En ce qui concerne l’investissement, les dépenses y afférentes ont grimpé de 5,6%, s’établissant à 73 MMDH.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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