Royaume-Uni : la réponse policière bientôt renforcée contre les violences domestiques
Des experts de la lutte contre les violences domestiques seront prochainement intégrés dans les centres d’appels d’urgence au Royaume-Uni, a annoncé vendredi la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, première mesure d’un projet de loi visant à mieux prendre en charge les victimes.
Ce projet pilote, qui doit voir le jour début 2025, s’inscrira dans le cadre de la loi Raneem, du nom d’une femme qui a été assassinée, avec sa mère, par son ex-époux en 2018. Cette nuit-là, Raneem Oudeh avait appelé à quatre reprises le numéro d’urgence 999. Le gouvernement travailliste de Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet, s’est engagé à réduire de moitié la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles au cours de la prochaine décennie.
«L’année dernière, près de 100 infractions liées aux violences domestiques ont été enregistrées par la police toutes les heures en moyenne», détaille le communiqué du ministère. Concrètement, les spécialistes intégrés aux centres d’appels d’urgence seront chargés d’assister les victimes afin de s’assurer qu’elles soient orientées vers des services d’aide le plus rapidement possible.
«Les victimes de violences doivent savoir que la police sera là pour elles», a déclaré Mme Cooper, citée dans le communiqué.
«L’incapacité à comprendre la gravité des violences domestiques coûte des vies humaines et beaucoup trop d’entre elles ont déjà été perdues», a-t-elle poursuivi.
Le ministère promet également la mise en place de nouvelles mesures de protection pour empêcher davantage d’auteurs de violences domestiques de pouvoir s’approcher de leurs victimes.
«Bien que nous soutenions largement la série de mesures annoncées par le ministère de l’Intérieur (…) nous avons besoin de beaucoup plus de détails sur la manière dont ces plans seront mis en œuvre et sur la manière dont le personnel sera recruté, contrôlé et surtout formé», a déclaré l’association d’aide aux vitimes Refuge.
Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ÉCO