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Coopération : la Chine déroule le tapis rouge aux dirigeants africains

Le Sommet Chine-Afrique a démarré lundi dans la capitale chinoise. Jusqu’à vendredi, Pékin aura à cœur de renforcer ses liens avec ce continent où les importants prêts accordés par l’empire du Milieu ont permis la construction de nombreuses infrastructures.

Cette semaine, Pékin est au cœur de l’actualité mondiale alors que des dizaines de dirigeants africains sont réunis, depuis lundi, dans la capitale chinoise pour un sommet de grande envergure. Pendant cinq jours, la Chine déroule le tapis rouge pour ses partenaires africains, dans le but de renforcer encore davantage des relations déjà solides.

Ce sommet, baptisé Forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC), est un moment fort pour les relations entre la Chine et le continent africain. Depuis deux décennies, la Chine a investi massivement en Afrique, construisant des routes, des ports, et des chemins de fer qui ont transformé le paysage économique du continent. Mais ces investissements ont aussi leurs revers : les dettes contractées par certains pays africains auprès de la Chine inquiètent.

Parmi les personnalités présentes, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est l’un des invités de marque. Sa présence est un signe de l’importance stratégique que revêt cette relation pour les deux pays. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, et les échanges entre la Chine et l’Afrique du Sud en particulier ont atteint près de 39 milliards de dollars l’année dernière. Les dirigeants discuteront de coopération économique, de nouveaux accords commerciaux, mais aussi des défis posés par les dettes accumulées.

Pour les pays africains, il s’agit d’une opportunité de renégocier certains aspects de leurs relations avec la Chine, de manière à assurer une coopération plus équilibrée et durable.

Opportunités et défis
La Chine et l’Afrique partagent des liens économiques profonds. Rien qu’au premier semestre de cette année, le commerce bilatéral a dépassé les 167 milliards de dollars. Mais, en parallèle, la dette accumulée par certains pays africains est devenue une source de préoccupation.

Les prêts chinois, qui ont permis de financer d’énormes projets d’infrastructure, ont aussi créé une dépendance financière. Les prêts accordés par la Chine aux pays africains l’an passé ont atteint leur niveau le plus élevé depuis cinq ans, selon une base de données réalisée par l’université de Boston. Les principaux pays emprunteurs étaient l’Angola, l’Éthiopie, l’Égypte, le Nigéria et le Kenya. Mais le montant des prêts – 4,61 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros) – est en net recul par rapport aux sommets atteints en 2016, où ils s’élevaient à près de 30 milliards de dollars (27 milliards d’euros).

Selon des analystes, le ralentissement économique actuel en Chine pousse Pékin à réduire ses investissements en Afrique. Et il n’y a pas que des chiffres : le sommet de Pékin se déroule dans un contexte global de plus en plus complexe. La Chine et les États-Unis se disputent l’influence en Afrique, et les dirigeants africains sont pris dans un jeu d’équilibre délicat. Ils doivent tirer parti des investissements chinois sans compromettre l’indépendance et la souveraineté de leurs nations.

Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO

 


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