Oriental. La vision stratégique de développement porte ses fruits
L’Oriental, grâce à une vision stratégique claire et un engagement collectif, se positionne comme un pôle de développement clé au Maroc. La combinaison d’une gouvernance efficace, d’infrastructures modernes, d’un tissu économique diversifié et d’un capital humain dynamique fait de cette région un modèle de développement intégré, prêt à relever les défis futurs avec succès. Décryptage…
Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Maghreb, la région de l’Oriental se distingue par un essor dynamique, nourri par des initiatives stratégiques ambitieuses et un engagement constant pour le développement durable.
Il y a près de deux décennies, le Roi Mohammed VI initiait une transformation en profondeur de cette région à travers l’Initiative Royale de Développement de l’Oriental. Aujourd’hui, les fruits de cette vision se concrétisent, positionnant l’Oriental comme un pôle économique incontournable du Royaume.
La gouvernance, clé de voute du développement
Le parcours de l’Oriental sur le chemin de développement obéit à une logique de gouvernance structurée entre les forces vives de la région, faisant ainsi de son avenir une priorité absolue. Cette gouvernance implique des acteurs gouvernementaux, tels que le Centre régional d’investissement (CRI) pour la promotion de l’investissement, les collectivités locales, le Conseil de la Région et l’administration territoriale.
Fidèle au processus stratégique de la régionalisation avancée, cette dynamique collaborative est guidée par le nouveau Programme de développement régional (PDR) 2022-2027, qui incarne le rôle d’un schéma directeur du développement durable et de l’attractivité de la région, ainsi que le Schéma régional de l’aménagement du territoire (SRAT) à l’horizon 2045, tous deux conçus conformément aux ambitions du Nouveau modèle de développement.
En matière d’investissement, les entreprises et porteurs de projets d’ici et d’au-delà comptent sur un climat d’affaires de plus en plus accueillant facilité par l’action du CRI. Renforcé par la réforme actée par la loi 47-18, puis celle n°22.24, le CRI tourne désormais à plein régime pour simplifier le parcours de l’investisseur et renforcer l’offre « Oriental ».
Connectivité nationale et internationale
Pour honorer son défi, l’Oriental compte sur des investissements stratégiques et des projets de développement structurants, au centre desquels le Port Nador West Med occupe une place primordiale. Ce hub industrialo-portuaire du bassin méditerranéen, dont la mise sur pied arrive à des étapes très avancées, fait d’ores et déjà de la région un vecteur d’activité économique d’envergure.
Avec ses zones industrielles, logistiques et de services, ses terminaux à conteneurs et à hydrocarbures et ses autres installations de pointe, cet écosystème maritime ambitionne de se porter concurrent aux autres points focaux du détroit méditerranéen, à savoir le port d’Algésiras et celui de Valence.
En deçà des rivages, la rénovation des infrastructures de transport a permis de faire de l’Oriental une région pleinement intégrée dans les axes de connectivités nationaux, lui conférant une liaison améliorée avec les régions limitrophes, en particulier celles de TangerTétouan-Hoceima et de Fès-Meknès.
Cette amélioration s’est matérialisée par la mise en service du tronçon autoroutier Fès-Oujda, de la voie expresse Oujda-Nador ou encore de la Rocade méditerranéenne, qui dessert plus de 200 km de plages et relie 8 villes, de Saïdia à Tanger.
Aujourd’hui, le réseau routier de l’Oriental est 3e à l’échelle nationale avec 5.787 km de chaussée, et sera amélioré par la construction en cours de l’autoroute Guercif-Nador, dont les 104 km de longueur permettront de relier la ville de Nador et le nouveau port de Nador West Med au réseau autoroutier national. Cette impulsion n’a pas ménagé les voies ferrées, qui couvrent désormais 663 km de trajet, suite à l’extension de la ligne Taourirt-Nador en 2009.
En tant que composante essentielle des chaînes logistiques, l’infrastructure ferroviaire de la Région s’efforce d’accompagner d’autres chantiers, à l’image de l’extension thermique de Jerada (ONEE), garantissant avec succès le transfert annuel d’un million de tonnes de charbon depuis le port de Nador. Cette redynamisation des infrastructures a permis de positionner l’Oriental dans le viseur des investisseurs nationaux et étrangers.
C’est le cas du géant chinois Aeolon, spécialisé dans la production de pales éoliennes, qui prévoit son ouverture pour janvier 2025 dans la zone d’accélération industrielle de Nador West Med. Avec un investissement qui s’élève à environ 220 millions d’euros, le projet ambitionne la création de 3.300 emplois locaux, tout en participant au renforcement de l’industrie énergétique au Maroc.
Sur le chemin de la prospérité économique…
Dans la région de l’Oriental, l’offre d’investissement se distingue par sa diversité, reposant sur une approche de développement multisectorielle. Traditionnellement, le secteur tertiaire est un champion de la production de la richesse dans l’Oriental, contribuant en 2018 à plus de 47,5% du total du PIB régional.
Dans ce cadre, les 18.470 points de vente, 80 souks hebdomadaires et 22 grandes ou moyennes surfaces de vente, auxquels s’ajoutent 6 zones commerciales et marchés et 7 pôles commerciaux urbains à Nador, ne font pas craindre sur la stimulation du secteur marchand. Caractérisé par un recul de l’informel de nos jours, le commerce profite également des flux générés par le tourisme.
La région séduit par sa richesse naturelle et culturelle variée, tandis que les efforts de gouvernance, de facilitation de l’accessibilité logistique, ainsi que de l’attractivité foncière et financière, en font une terre fertile pour l’investissement, notamment chezes MRE. Sous un autre angle, l’Oriental, qui a réussi à s’imposer grâce à une infrastructure alignée sur les standards internationaux, animée par une stratégie industrielle visant à mettre en place un pôle Méditerranée-Est(Med-Est), est apte à compléter l’action du pôle TangerMed. Cette perspective découle du Programme de développement industriel pour la région de l’Oriental (PDIRO), lancé en 2005.
Outre les structures adossées au Port Nador West Med, l’Oriental est doté actuellement de 13 espaces d’accueil industriels, qui permettent d’héberger des projets prometteurs, forts générateurs d’emploi. De la Technopole d’Oujda au parc industriel de Selouane, une diversité d’entreprises de différentes gammes s’installe sur une superficie totale de 500 hectares, dont plus de la moitié a été réaménagée entre 2011 et 2021.
Parmi ces entreprises, les groupes dédiés à l’offshoring et le Digital, tels que SII, TESSI ou encore Intelcia, tiennent une place de choix. Par ailleurs, le potentiel de la province de Berkane en ressources hydrauliques, conjugué à ses sols fertiles élargis, permettent à la Région de s’engager dans une variété de cultures.
La province, forte de 39.703 hectares en terres irriguées et plus de 34 unités industrielles agroalimentaires, fait de ce secteur le principal contributeur au chiffre d’affaires à l’export de la Région, avec un pourcentage de 93% en 2019, soit 3,72 milliards de dirhams. À son tour, l’aquaculture et la pêche permettent de diversifier l’économie locale et réduire la dépendance aux importations.
Le capital humain, un atout fondamental
Estimés à plus de 2,4 millions, soit à peu près 7% de la population nationale, les habitants de l’Oriental sont une préoccupation majeure des actions découlant de l’INDH (Initiative Nationale de Développement Humain). Ce capital humain est boosté par une compétence multisectorielle, forgée dans une diversité d’établissements. L’Oriental compte, entre autres, une Université de renom, composée de 5 facultés et 4 écoles, ainsi que 36 établissements de l’OFPPT, où une soixantaine de métiers sont inculqués aux étudiants.
Ces institutions font de la recherche scientifique un cheval de bataille. En vue de promouvoir cet axe, l’Université Mohamed Premier d’Oujda a conclu, rien qu’en 2023: 13 conventions au niveau national (notamment avec le Conseil de la région, l’Agence de développement et le CRI) et 7 conventions à l’échelle internationale (particulièrement avec des universités).
H.K / Les Inspirations ÉCO