Énergie : la Belgique interdit l’exportation de carburants toxiques
La Belgique interdit désormais l’envoi de combustibles fossiles très polluants vers les pays en dehors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen (EEE), a indiqué, vendredi, le ministère fédéral de la Santé publique, de la Sécurité de la chaîne alimentaire et de l’Environnement.
Les «dirty diesel», essentiellement destinés au continent africain, contiennent des niveaux trop élevés en souffre, en manganèse et/ou en benzène, nocifs pour la santé et l’environnement. La Belgique vient de décider de stopper leur exportation. Ce renforcement des normes intervient un peu plus d’un an après la décision des Pays-Bas d’interdire aux producteurs et négociants de pétrole d’exporter des carburants très polluants vers l’Afrique de l’Ouest.
«Vu la proximité géographique, le risque d’un déplacement des opérations vers le port d’Anvers était réel, avec pour conséquence une augmentation significative des exportations de diesel sale», explique l’administration fédérale.
D’après un arrêté royal publié il y a quelques jours et qui entrera en vigueur le 14 septembre, les carburants (essence et diesel) destinés à l’exportation en dehors de l’UE et de l’EEE peuvent contenir un maximum de 50 mg/kg de soufre, détaille le ministère.
Auparavant, cette norme était de 1.000 mg/kg pour l’essence et de 3.000 mg/kg pour le diesel. La présence du manganèse dans l’essence est, elle, limitée à un maximum de 2 milligrammes par litre tandis que la teneur maximale en benzène de l’essence a été fixée sur base de la norme européenne applicable, soit un pour cent, volume par volume, car le benzène est un agent cancérigène. Ces nouvelles règles devront être appliquées par les producteurs de combustibles, les négociants et les terminaux opérant depuis le sol belge et exportant principalement à partir du port d’Anvers.
Sami Nemli avec Agence / Les Inspirations ÉCO