L’Oriental : plusieurs projets de dessalement d’eau dans les tuyaux
La région de l’Oriental va bientôt se doter de huit usines de dessalement d’eaux saumâtres, qui seront construites dans les provinces de Driouech, Figuig, Guercif, Jerada et Nador. Une enveloppe globale de 106 millions de dirhams a été allouée à ces projets.
Le conseil de la région de l’Oriental a adopté mercredi lors d’une session extraordinaire tenue à Oujda, une convention portant sur la construction d’usines de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres. Cette convention, liant le ministère de l’Intérieur et le Conseil régional de l’Oriental, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme d’urgence de construction d’unités de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres au niveau national, afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable des populations.
La convention porte sur la réalisation de 8 usines de dessalement d’eaux saumâtres dans les provinces de Driouech, Figuig, Guercif, Jerada et Nador, ainsi que le raccordement de 3 usines de dessalement de l’eau de mer aux réseaux d’eau et d’électricité dans les provinces de Berkane et de Nador.
Ces projets, pour lesquels une enveloppe budgétaire estimée à 106 millions de dirhams (MDH) sera allouée, visent à résoudre les difficultés que pourraient rencontrer certains centres urbains en matière d’approvisionnement en eau potable. La cession de mercredi a aussi été l’occasion pour le Conseil régional d’approuver la charte de l’actionnaire et les statuts de la société régionale multiservices – Oriental. Saliha Hajji, vice-présidente du conseil, a mis l’accent sur l’importance de cette société, qui aura un impact positif sur la population, compte tenu du secteur vital dont elle aura la charge.
100 MDH
La création de cette société s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide, à travers l’accompagnement du processus de décentralisation et les compétences des communes dans le domaine de la distribution d’eau et d’électricité, de l’assainissement liquide et de l’éclairage public, ainsi que le renforcement de la contractualisation entre l’État et les collectivités territoriales.
Cette réforme vise à renforcer le processus de régionalisation avancée et de réforme des établissements publics, notamment dans le secteur de l’énergie, à généraliser l’accès aux services d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide au niveau régional et à réduire les disparités régionales.
Selon la loi n°83.21, le capital initial de la société régionale multiservices – Oriental est de 100 MDH, auquel l’Etat contribue à hauteur de 25%, les collectivités territoriales ou leurs groupements 50% et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable 25%.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO