Temps mort !
Aurait-on pu éviter la paralysie du secteur de l’enseignement ? Oui ! Peut-on encore corriger le tir ? Sans nul doute. Alors que se déchaîne la colère du corps enseignant à travers les régions, le principal constat qui ressort des chapelets de doléances égrenés par les organisations syndicales est l’échec du dialogue social mené depuis des mois avec la tutelle.
Le Chef du gouvernement est entré en jeu pour calmer les ardeurs des représentants des fonctionnaires du secteur, question de matérialiser la promesse de main tendue de l’Exécutif. Or, maintenant que la foudre a parlé, est-il opportun d’arrêter le bras de fer en cours ? Les syndicats semblent penser le contraire. La tension bat encore son plein et le mouvement de grève continue d’accentuer la léthargie d’un secteur que l’on essaie de ranimer. Quatre semaines de blocage ont été perdues sur la scolarité, mais un temps mort s’impose.
Un temps mort pour reconsidérer les grandes urgences pour le nécessaire retour à la normale dans le système éducatif. Il s’agit d’abord de faire le point sur ce qui a flanché dans le processus de dialogue social, qui avait néanmoins assez bien démarré. Il est aussi question d’unifier les voix des organisations syndicales et de tamiser, dans leurs exigences, ce qui doit être fait immédiatement et ce qui peut attendre.
Également, Il faudrait jauger l’équilibre entre le volet relatif aux avantages accordés par le fameux statut unifié des enseignants et celui portant sur les sanctions. Ce qui est certain, c’est cela qui doit être fait. Vite et bien !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO