Opinions

Culot

C’est un comble ! Prendre en otage plus de 12.000 établissements de l’Éducation nationale et des dizaines de milliers d’élèves en observant une grève en face du Parlement ne leur suffisait pas. Voici que les enseignants grévistes demandent aujourd’hui à être payés pour avoir fait grève. Ils ne manquent vraiment pas de culot.

L’annonce du gouvernement d’appliquer une retenue sur salaire pour les grévistes ne passe pas auprès des syndicats des enseignants. Et pourtant, cette décision ne manque pas de sens, bien au contraire. Outre le fait qu’elle soit en totale conformité avec les dispositions du statut de la Fonction publique, elle est, somme toute, pleinement logique. Comme dans le privé, l’agent gréviste du public doit faire l’objet d’une retenue opérée sur sa rémunération, conséquence du fait qu’il n’a pas travaillé. La retenue doit être strictement proportionnelle à la durée de la grève, sous peine d’être considérée comme une sanction disproportionnée par le juge.

En tout cas, ce qui est certain, c’est que cette grève des fonctionnaires de l’Éducation nationale, quelles que soient leurs revendications, ne peut être supportée par le contribuable. Où sont les caisses de solidarité alimentées par les cotisations des adhérents dont sont censés disposer les syndicats pour compenser en partie les pertes de salaires des grévistes ? La question mérite bien d’être posée.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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