Zones industrielles : Fès-Meknès veut élargir sa capacité d’accueil des investisseurs
La Région Fès-Meknès vient de lancer un nouveau projet pour la création d’une zone industrielle à Ain Bida. Prévue sur une superficie de 80 hectares, la nouvelle zone nécessitera une enveloppe budgétaire de 200 MDH, dont 100 MDH sont assurés par le Conseil régional.
La Région Fès-Meknès est pleinement engagée dans le processus de redynamisation de son tissu industriel, à travers plusieurs chantiers structurants lancés et programmés dans le cadre du Programme de développement régional (PDR) et hors PDR, à l’instar de la valorisation de la zone Ex-Cotef, à Fès, et l’aménagement du Parc industriel d’Ain Cheggag, à Sefrou.
Dernièrement, la région a lancé un nouveau projet pour la création d’une zone industrielle à Ain Bida. Prévue sur une superficie de 80 hectares, la nouvelle zone nécessitera une enveloppe budgétaire de 200 MDH, dont 100 MDH sont assurés par le Conseil régional.
Cette zone, dont l’appel d’offres relatif aux études techniques et suivi des travaux est déjà lancé par le conseil, sera composée d’une zone industrielle de 50 hectares, d’une plateforme de commercialisation de gros de 10 hectares, d’une zone d’activité économique (10 ha), d’un entrepôt de gaz (5 ha), en plus d’un pole de services et d’équipement (5 ha).
Les membres de la commission d’investissement au niveau du conseil de la région appellent les différents partenaires du projet à accélérer le processus d’exécution des travaux, vu son importance en matière d’attractivité à l’investissement et de création de nouveaux emplois.
Il faut noter que la région prépare également le lancement prochain de la Zone d’accélération industrielle de Ain Cheggag, première zone franche de la région, en plus du futur parc de Fès-Saiss et de la Zone industrielle de Ouislane à Meknès.
Actuellement, la région dispose d’une offre foncière industrielle importante, avec plus de 13 quartiers et zones industrielles opérationnelles sur une superficie totale de 1.000 ha.
Afin d’accompagner cette offre foncière industrielle, 7 zones logistiques ont été programmées sur 365 ha dans le cadre du Schéma régional des zones logistiques, ainsi qu’un port sec de l’ONCF opérationnel au niveau de la Zone logistique de Bensouda à Fès, sur une superficie de 5,5 ha.
Mécanismes incitatifs
Tous ces projets s’accompagnent de la mise en place de mécanismes incitatifs au niveau de la région complémentaires aux mécanismes nationaux déployés, à l’instar du Fonds de développement industriel ou des offres de Maroc-PME.
Ces incitations, matérialisées par la prime à l’emploi régionale et le Fonds de souveraineté industrielle, ont pour objectif d’accompagner les stratégies et politiques publiques en matière de développement du secteur industriel, à l’instar de la stratégie de substitution aux importations ou de décarbonation, et d’accompagner l’émergence de nouveaux acteurs de référence à l’échelle de la région.
La région veut également s’appuyer sur son capital humain hautement qualifié et performant grâce, notamment, à ses 6 universités formant près de 20% des étudiants au niveau national, ses 266 établissements de formation professionnelle, sa future Cité des métiers et des compétences (CMC) dotée d’une capacité de 2.900 places pédagogiques, dont l’ouverture est prévue pour la rentrée 2022/23, et ses écoles d’ingénierie spécialisées, à l’instar de l’ENSA, de l’EDIA ou de l’école d’ingénieurs du groupe INSA.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO