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Transport routier : la tutelle veut révolutionner le secteur

Plus de professionnalisme, de compétitivité et de qualité de service dans le transport routier. C’est l’ambition du ministère du Transport et de la logistique qui peaufine une feuille de route innovante pour le secteur.

Le ministère du Transport et de la logistique compte établir une nouvelle vision innovante pour la réforme et la modernisation du secteur du transport routier afin d’instaurer plus de professionnalisme, de compétitivité et de qualité de service.

C’est ce qui ressort de la réunion, tenue mardi 19 avril, de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement, consacrée aux problématiques du secteur du transport et de la sécurité routière.

Concernant le transport des marchandises, les objectifs recherchés visent, notamment, l’amélioration du cadre législatif et institutionnel, l’organisation du secteur avec la réduction de la part de l’informel, l’encouragement de l’investissement ainsi que la rationalisation économique et sociale du secteur.

Concernant le transport routier de personnes, le ministère compte s’approprier des mesures légales et réglementaires et assurer leur mise en œuvre, garantir la durabilité du service de transport tout en assurant la qualité et la sécurité.

Il s’agit aussi d’encadrer le secteur, et veiller à l’intégration de l’ensemble des modes de transport et à une concurrence loyale, garantir les droits de tous les acteurs concernés ainsi qu’une offre adaptée aux besoins des citoyens.

Mesures prioritaires pour 2022
Dans le cadre des mesures d’accompagnement du secteur, en vue d’améliorer la situation du transport routier, le ministère de tutelle a alloué 250 millions de dirhams (MDH), du budget de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), au renouvellement du parc.

Par ailleurs, l’opération d’enregistrement dans la plateforme dédiée «tajdid-hadira.narsa.gov ma» est lancée depuis le premier avril. En outre, 100 MDH, prélevés également sur le budget de la NARSA, ont été destinés à la formation des transporteurs de marchandises et des chauffeurs de grands et petits taxis.

On trouve également, parmi les mesures prises, la facilitation des procédures administratives d’enregistrement des véhicules et la généralisation de la couverture sociale au profit des professionnels non-salariés. Le ministère a retenu certaines mesures prioritaires au titre de l’année 2022, dont l’élaboration d’une perspective en vue de résoudre le problème des véhicules similaires à charges variables, le soutien des entreprises du secteur, la mise en place d’un tarif référentiel du transport routier, l’élaboration du projet de loi relatif à l’indexation des prix du transport routier sur ceux des carburants et enfin la digitalisation du secteur de l’expédition.

Concernant les perspectives d’amélioration et de modernisation du secteur, le ministère compte accompagner les différentes activités de transport routier pour atténuer les répercussions économiques et sociales causées par la pandémie de Covid-19 et étudier les moyens susceptibles d’encourager le secteur.

Cet aspect sera développé avec la participation des autres départements ministériels, notamment celui de l’Économie et des finances (dettes accumulées, assurances, paiement des échéances d’emprunt auprès des banques et paiement des impôts). Le ministère compte, également, augmenter la fréquence des réunions de la Commission des transports pour le traitement des dossiers en suspens, et œuvrer à l’établissement d’un système de gouvernance des transports collectifs de personnes, à la lumière de la régionalisation avancée et des défis à venir.

Il sera question aussi de repenser le cahier des charges du secteur de la location de voitures sans conducteur afin de contourner les contraintes imposées par les exigences actuelles, de la réhabilitation et modernisation des gares routières, ainsi que de l’adaptation du tarif des transports publics pour les voyageurs avec des variables économiques et sociales.

Le ministère compte enfin renforcer la gouvernance du secteur par la création et l’activation de l’Observatoire national des transports.

Flambée du carburant
Pour contrer les répercussions de la flambée des prix des hydrocarbures sur le secteur du transport routier, la tutelle a reçu plus de 89.000 demandes de subventions, depuis la mise en place de la plateforme dédiée, fin mars dernier. Ainsi, les montants débloqués se sont élevés à 307 MDH, pour un parc de 138.970 véhicules, soit 76,5% des quelque 180.000 ciblés.

73,86 MDH ont été versés sous forme de mandats bancaires et 105,23 MDH sous forme de virements. Les véhicules ayant bénéficié des aides se répartissent entre 5.700 camions, 36.500 grands taxis, 23.700 petits taxis, 11.600 bus de transport du personnel, 3.800 bus de transport touristiques et 4.000 véhicules divers, répartis entre transport rural, bus de transport urbain et chariots.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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