Maroc

Aménagement du territoire. Casablanca-Settat trace ses priorités

Une étude sur le diagnostic territorial a été réalisée dans l’optique de finaliser le Schéma régional d’aménagement du territoire de la Région Casablanca-Settat.

Les conclusions de l’étude, qui a été lancée pour mettre en exergue les principaux contours du futur Schéma d’aménagement du territoire de la région locomotive du pays, ont fait l’objet d’une ultime réunion de la commission consultative en charge de ce projet.

Cette structure, dont le wali de la région est également membre, a été conçue comme un organe de pilotage du processus d’élaboration de ce schéma d’aménagement, qui engagera tant l’État que le Conseil régional, et ce pour les 25 prochaines années.

L’état des lieux, qui a été dressé, prévoit que l’étape actuelle soit réservée au diagnostic stratégique territorial, qui a fait l’objet d’une série d’ateliers consultatifs thématiques, en présence de l’ensemble des acteurs concernés, comme il se dégage du bilan des travaux de ladite commission, publié par le Conseil régional de Casablanca-Settat. Cette réunion de clôture a permis «de sérier les défis liés au développement de la région pour le prochain quart de siècle, en partant d’une perspective intégrée, privilégiant la spécificité territoriale de chaque espace».

Parmi les axes qui ont été identifiés, la nécessité d’adopter «une vision stratégique qui se base sur la justice spatiale, à travers un projet territorial unifié s’appuyant sur l’intelligence collective de toutes les composantes de la région», précise le Conseil régional.

A noter que le schéma d’aménagement du territoire projeté vise, essentiellement, à atténuer les effets de la spéculation immobilière et réduire les exceptions en matière d’urbanisme, tout en dotant les collectivités territoriales de la visibilité nécessaire en vue de mener à bien, dans les meilleures conditions, leurs projets d’infrastructures.

Les grandes priorités

Le prochain mandat régional sera dominé par la poursuite du processus de mise en œuvre du schéma d’aménagement du territoire, en s’appuyant sur les conclusions de l’étude relative au diagnostic territorial.

Il s’agira, principalement, de finaliser les guides de référence qui fixent les normes techniques des schémas d’urbanisme au sein de la région, lesquels «visent à mettre en place de nouvelles approches d’occupation des territoires, et font partie intégrante du programme de réformes juridiques relatives au domaine de l’urbanisme».

De son côté, la typologie des enquêtes et prospections qui ont été réalisées, concerne, principalement, la transition numérique des espaces, les études portant sur la gestion des risques ainsi que les volets ayant trait à la mobilité et aux déplacements urbains.

Plusieurs autres domaines sont inclus dans ce périmètre de recherche, notamment l’amélioration de la base de données relative à la promotion des activités commerciales, du tourisme et des quartiers écologiques. Les élus régionaux devraient, également, disposer d’une visibilité accrue en ce qui concerne la mise à niveau des carrières, les plans des espaces verts et les méthodes d’évaluation des pratiques urbaines.


Un changement de gouvernance en ligne de mire

Au niveau national, c’est la commission interministérielle, composée de 14 départements, qui aura à superviser l’ensemble des schémas d’orientation du territoire, avant leur approbation finale. La nouvelle structure devra marquer une rupture par rapport à la démarche fragmentaire qui a caractérisé plusieurs programmes d’aménagement antérieurs, avec, en tête de liste des objectifs, un changement radical de la gouvernance.

Parmi les missions essentielles conférées au nouvel organisme de pilotage de politique urbanistique, figure «l’évaluation du cadre de référence de l’aménagement du territoire au niveau national, et la proposition de mesures relatives à l’activation de la convergence des politiques sectorielles».

À souligner que la nouvelle structure, mise en place durant cette année 2021, sera étroitement impliquée dans la gestion durable des espaces urbains, ainsi que la mise en place de mécanismes de veille, en vue de renforcer le rôle de l’Observatoire national des dynamiques spatiales.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO



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