Covid-19. Augmentation du nombre de cas au Maroc : la mise en garde d’un expert
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre une deuxième vague de la pandémie de coronavirus, prévoyant que le nombre d’infections dans le monde dépasse les 10 millions, des prévisions ont émergé au niveau national sur une hausse significative de cas par jour, dans le cadre de la deuxième étape de l’atténuation des mesures de confinement.
Dans ce contexte, le professeur Charif Chefchaouni Al Mountassir, professeur de chirurgie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat est assez pessimiste. Il s’attend à ce que le nombre d’infections quotidiennes par le coronavirus atteigne entre 1.000 et 1.500 cas par jour. Dans des propos recueillis par le journal Al Alam, le professeur explique que si chaque cas nécessite une prise en charge médicale de 15 jours, dans trois semaines le pays aura alors besoin d’environ 15.000 lits.
La solution, selon Chefchaouni est soit d’allouer des hôpitaux spéciaux aux patients, soit la création de structures spéciales pour accueillir ces personnes dans chaque région, comme c’est le cas avec les trois hôpitaux de campagne actuels. L’ancien directeur des Centres hospitaliers universitaires de Fès, Rabat et Cheikh Khalifa à Casablanca a rappelé que l’hôpital de campagne dans la ville économique n’a pas encore été utilisé, bien qu’il soit équipé de tout ce qui est nécessaire.
Le professeur s’attend également à un stade où les patients qui ont été préparés à cela auront l’option de subir un traitement et une quarantaine à domicile, comme cela se produit dans les pays européens, sous certaines conditions pour éviter de transmettre l’infection à leurs proches.
Il a par ailleurs déclaré que face au nombre élevé de nouvelles infections de coronavirus dans notre pays après la levée du confinement, le système de santé marocain aura un double rôle à tenir entre les traitements nécessaires aux patients réguliers d’une part, et prendre en charge les personnes infectées dans le prolongement du processus qui a commencé il y a trois mois.
Et sur la nécessité pour le Royaume de suivre les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé en ce qui concerne la chloroquine, le professeur a déclaré que ce n’est pas nécessaire, étant donné que les recommandations de l’organisation ne sont pas de nature obligatoire, car chaque pays conserve l’indépendance de prendre la décision appropriée dans le choix du protocole de traitement, adapté à la situation épidémiologique.
M.F.