A Fès-Meknès, la grêle ravage les arbres fruitiers
Alors que certains cultivateurs de la région Fès-Meknès se sont réjouis de la pluie, venue soulager leurs terres, d’autres ont vu la grêle détruire leurs arbres fruitiers. Arbres abîmés, branches cassées et fruits amochés, les pertes enregistrées par les agriculteurs sont nombreuses.
Alors que des hectares de cultures ont été ravagés par des grêlons, les agriculteurs n’ont pu que constater les dégâts, après la tempête qui a balayé la région. Certains petits agriculteurs ont perdu la quasi-totalité de leur récolte, alors que les grandes exploitations sont moins vulnérables: vu leurs superficies, il est rare qu’elles soient atteintes à 100%. D’autant plus qu’elles subissent des dommages sur le long terme, la grêle cassant les branches, perturbant la croissance des plants des arbres fruitiers et des vignes.
Plusieurs arboriculteurs de la région nous ont expliqué devoir vendre à moitié prix leurs fruits abîmés. Il leur faudra également tailler les arbres, leur administrer un traitement au cuivre et attendre parfois un an ou deux, le temps que les branches repoussent et portent à nouveau des fruits. Il faut rappeler que le secteur des rosacées fruitières occupe, dans la région Fès-Meknès, une place de choix et contribue de manière importante à la production avec 80% de la production nationale de cerises, 66% de la production nationale de prunes et 40% de la production nationale d’amandes.
La pomme est l’une des principales cultures de rosacées fruitières. Elle a une importance toute particulière dans la région Fès-Meknès qui représente un tiers de la production et des superficies cultivées au niveau national. Les principales zones de production de la région sont les provinces d’Ifrane, avec 190.000 T soit 45% de la production régionale, Sefrou (28%) puis El Hajeb et Boulemane. Le contrat-programme 2011-2020, signé avec le gouvernement, aurait, selon le ministère de l’Agriculture, satisfait à l’essentiel de ses objectifs. Il ciblait le développement, la diversification variétale et l’intégration de la filière avec, à la clé, l’accompagnement des opérateurs via des subventions visant la micro-irrigation, l’acquisition du matériel agricole et l’équipement en filets anti-grêle des plantations. En effet, la grêle représente une menace récurrente pour le pommier.