Maroc

VIDEO: zoom sur le programme de Chakib Alj et Mehdi Tazi

Le binôme Chakib Alj et Mehdi Tazi, président sortant et vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a présenté son programme pour la prochaine élection à la tête de la CGEM prévue pour le 16 mai 2023, devant la presse. Zoom.

Si la mandature précédente était axée sur la résilience de l’économie marocaine face aux crises successives, telles que la pandémie de Covid-19, l’inflation, le manque d’eau et la gestion des effets de la guerre en Ukraine, «la mandature à venir sera axée sur la libération des énergies et des entreprises, ainsi que sur le développement des deux piliers de l’économie marocaine : l’industrie et le service», souligne Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM.

Pour présenter son programme à la mandature (2023-2026), le binôme Chakib Alj, président sortant de la CGEM, et Mehdi Tazi, vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a convié la presse, jeudi 4 mai, pour en dévoiler les grandes lignes.

A cette occasion, Chakib Alj a soutenu que le binôme qu’il constitue avec Tazi poursuivra sa tournée des régions après l’élection prévue pour le 16 mai prochain afin de recueillir un maximum d’informations pour affiner leur programme.

Chakib Alj est, par ailleurs, revenu sur l’absence de concurrents à cette élection la justifiant par la confiance placée par les membres du patronat en son équipe. «Quand on a confiance en une équipe, on n’a pas besoin de la changer», déclare un membre de l’équipe.

Un second intervenant a tenu à préciser «que si on se représente, c’est qu’on veut faire mieux». Alors qu’un troisième a insisté sur le fait que «les chantiers doivent continuer. Ils ne sont pas inscrits sur trois ans, mais sur un peu plus de temps». Cela dit, le programme du binôme pour la prochaine mandature est ambitieux et couvre un large éventail de domaines allant de l’amélioration du climat des affaires à la promotion de l’innovation et de la technologie. Cependant, la mise en œuvre de ces projets nécessitera des ressources importantes et une coordination efficace entre les différents acteurs impliqués.

Il est également important de noter que la promotion de l’inclusion économique, sociale et territoriale est un aspect clé du programme de la CGEM pour la prochaine mandature. Cela peut contribuer à réduire les inégalités et à favoriser une croissance économique plus inclusive et durable.

Libération de l’économie, amélioration du climat des affaires et développement du capital humain…
Pour atteindre ces objectifs, la CGEM se concentrera sur quatre axes : l’amélioration du climat des affaires, la libération et le développement du capital humain, l’inclusion économique, sociale et territoriale, ainsi que la préparation de l’économie de demain et des secteurs prometteurs pour l’avenir.

Pour cela, la CGEM soutiendra des projets phares tels que l’accompagnement à la mise en œuvre de la charte de l’investissement et à l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Le binôme Alj-Tazi compte également aborder les sujets liés à la simplification de l’acte d’entreprendre, la compétitivité des facteurs de production, la lutte contre la concurrence déloyale alimentée par l’informel, et la réforme du système de formation professionnelle.

Pour améliorer le climat des affaires, la CGEM travaille sur la revue des procédures administratives et judiciaires applicables, ainsi que sur la lutte contre l’informel en réactivant la stratégie nationale d’inclusion financière et en réduisant la pression fiscale. Pour ce qui est de la libération du développement du capital humain, l’équipe vise à aligner l’accord social 2022 et à réformer le système de formation professionnelle pour mieux soutenir les entreprises, en particulier celles du secteur des services telles que celles du BPO.

Décarbonation de l’industrie et promotion de l’économie de la tech au cœur du projet
Au terme de son intervention, Mehdi Tazi a présenté les actions proposées pour œuvrer pour l’inclusion économique, sociale et territoriale, ainsi que pour préparer l’économie de demain. Pour préparer l’économie de demain, le binôme prévoit d’accompagner la décarbonation de l’industrie et de promouvoir l’économie de la tech en développant un écosystème pour les startups. La revue du cadre réglementaire et la mise à disposition d’outils d’évaluation de l’impact carbone des entreprises sont également prévues pour répondre aux exigences du Green Deal de l’Union européenne.

La «consolidation» des acquis économiques, le maître-mot
Parmi les réalisations du mandat du binôme, ceux-ci évoquent, notamment, la modernisation de l’accord commercial Maroc-UE, la consolidation des liens avec les institutions internationales et les partenaires au développement, ou encore la refonte de l’organisation de la CGEM pour mieux répondre aux exigences des membres et défendre leurs intérêts.

En matière de formation professionnelle, Chakib Alj mentionne la création de plusieurs instituts à gestion déléguée gérés par les fédérations sectorielles, mais a également souligné la nécessité d’une réforme profonde du système de formation professionnelle pour permettre aux entreprises, en particulier les TPME, d’en bénéficier pleinement. En ce qui concerne la promotion de la R&D et de l’innovation, le binôme se félicite de la mise en place du programme Tatwir R&D, doté d’une enveloppe annuelle de 300 millions de dirhams pour soutenir les projets d’innovation des entreprises. Il appelle les entreprises industrielles à profiter pleinement de ce programme pour améliorer la qualité de leurs activités.

Enfin, Alj met l’accent sur l’importance de consolider les acquis économiques du Maroc et de les exploiter davantage pour positionner le pays au centre des chaînes de valeur mondiales, en cours de reconfiguration actuellement. Il souligne également l’importance de renforcer les partenariats entre la CGEM et ses homologues européens, africains et arabes, ainsi que d’organiser des forums et missions économiques avec différents partenaires pour promouvoir l’économie marocaine à l’international.

Quelques actions concrètes de la mandature passée

A titre de rappel, la mandature passée a été marquée par des actions concrètes et des contributions significatives de la CGEM pour le bien de l’économie marocaine.

Le premier axe de la mandature est la gestion de la crise Covid, où la CGEM a largement contribué avec des propositions et des plans de relance pour préserver le tissu économique national.

Le deuxième axe est la contribution de la CGEM au Nouveau modèle de développement, avec la publication du livre blanc qui regroupe toutes les positions de la CGEM sur les grands sujets de l’économie.

Le troisième axe concerne la concrétisation des projets à impact, tels que la visibilité donnée sur la loi de Finances, la baisse de l’IS programmée, l’accord social tripartite, la promulgation de la loi sur la grève, la révision du code du travail, la stratégie de substitution à l’import, et les sujets liés à l’innovation.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO

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