Maroc

Transports ferroviaire et aérien : un partenariat (encore) plus étroit entre Rabat et Paris

Les ministres des Transports marocain et français se sont rencontrés en marge de la Conférence mondiale sur la sécurité routière (Marrakech, du 18 au 20 février) pour approfondir un partenariat bilatéral déjà solide, avec un regard particulier sur le développement du réseau ferroviaire et l’amélioration de la connectivité aérienne.

La coopération bilatérale entre le Maroc et la France dans le secteur des transports a franchi une nouvelle étape lors d’une rencontre de haut niveau à Marrakech. En marge de la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, qui se tient dans la ville ocre jusqu’au 20 février, le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, s’est entretenu avec son homologue français, Philippe Tabarot.

Cette rencontre, empreinte de cordialité et de volonté commune, a été l’occasion pour les deux ministres de réaffirmer l’excellence des relations franco-marocaines et d’explorer des pistes concrètes pour intensifier leur collaboration dans un secteur vital pour le développement économique et social des deux nations.

Dès l’entame de leur discussion, les deux responsables gouvernementaux ont souligné la qualité des liens de coopération existants entre le Maroc et la France dans les domaines du transport et de la logistique. Ils ont salué « le nouvel élan » insufflé à cette relation, notamment depuis la signature, en octobre dernier, de la Déclaration relative au « Partenariat d’exception renforcé » entre les deux pays, fruit de la volonté politique affirmée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Président français, Emmanuel Macron.

Cette déclaration, qui vise à consolider et à diversifier les liens franco-marocains, s’est déjà traduite par la conclusion de quatre accords majeurs dans le secteur ferroviaire, témoignant de l’importance stratégique accordée à ce mode de transport dans la coopération bilatérale.

LGV et connectivité aérienne : des pistes concrètes pour renforcer le partenariat
Au cœur des échanges, la question du renforcement de la coopération ferroviaire a occupé une place prépondérante. Les deux ministres ont examiné les moyens de développer davantage ce secteur, considéré comme un pilier de la mobilité durable et un facteur clé de développement régional. Le projet emblématique de Ligne à Grande Vitesse (LGV) au Maroc, et son extension entre Rabat et Marrakech, a été évoqué comme un exemple concret de cette collaboration fructueuse.

Parallèlement, la connectivité aérienne entre les deux pays a également été au centre des discussions. Conscients de l’importance du transport aérien pour les échanges économiques, touristiques et humains, les ministres ont exploré les possibilités de renforcer les liaisons aériennes entre le Maroc et la France. La mise en œuvre des accords bilatéraux existants, visant à améliorer la qualité des services dans tous les modes de transport, a été réaffirmée comme une priorité.

Dans ce contexte, les enjeux liés à l’attribution des créneaux horaires («slots») entre les compagnies aériennes nationales, Royal Air Maroc et Air France, ont été abordés, avec la volonté de trouver des solutions équilibrées et mutuellement bénéfiques.

Engagement commun pour un partenariat d’exception
Au-delà des aspects bilatéraux, la rencontre a également permis d’aborder des sujets d’intérêt commun sur la scène internationale. Les deux ministres ont ainsi appelé à un soutien mutuel des candidatures relatives aux prochaines échéances de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) pour le transport maritime et de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) pour le transport aérien.

La réunion a également été l’occasion d’évoquer la tenue prochaine de la Commission mixte du transport routier international (TIR), instance essentielle pour examiner les moyens de faciliter l’octroi des autorisations et fluidifier les échanges commerciaux par voie terrestre.

Dans un contexte de mondialisation, la simplification des procédures administratives et la promotion d’un transport routier efficace et sûr sont des enjeux majeurs pour les deux pays. Enfin, la question de la décarbonation du transport maritime a été abordée, avec une attention particulière portée à la création de corridors maritimes verts. Le Maroc et la France, tous deux engagés dans la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, reconnaissent l’importance de développer des solutions innovantes et durables pour le secteur maritime. L’échange d’expériences dans le domaine de la marine marchande et la promotion des technologies vertes constituent des axes de coopération prometteurs.

À l’issue de la rencontre, Philippe Tabarot a tenu à souligner les «liens séculaires» unissant le Maroc et la France, insistant sur l’opportunité qu’a représentée cette rencontre pour «collaborer de manière intelligente dans l’intérêt de nos deux Nations». Il a réaffirmé «l’engagement et la détermination» des deux parties à décliner le partenariat d’exception porté au plus haut sommet de l’État dans les différents domaines du transport, notamment ferroviaire, maritime et aérien, «dans l’intérêt des deux pays».

De son côté, Abdessamad Kayouh a mis en avant «l’excellence des relations maroco-françaises». Il a insisté sur le «suivi minutieux» accordé par les chefs d’État des deux pays à la coopération bilatérale dans les domaines du ferroviaire (avec le projet de LGV et son extension), de l’aérien (avec les échanges de slots entre RAM et Air France), du transport de marchandises et de la mobilité en général.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



Marché de l’emploi : 10 commandements pour relancer l’économie


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page