Maroc

Souss-Massa : bientôt une banque de projets ciblant 30 écosystèmes

La future banque de projets sera constituée de 60 écosystèmes d’investissement identifiés et la sélection, par la suite, de trente écosystèmes d’investissement potentiels appartenant aux secteurs porteurs ou émergents, répartis sur l’intégralité du territoire régional.

À l’instar d’autres Centres régionaux d’investissement (CRI), celui de Souss-Massa vient de lancer une étude pour la réalisation d’une banque de projets régionale. Cette banque de projets multisectorielle, accompagnée des études de faisabilité, susceptibles d’être concrétisés sous forme de projets rentables dans la région, vise à mettre à la disposition des investisseurs des pistes de projets porteurs. Cette action s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles attributions des CRI, prévues par la loi 47-18 portant création des CRI et des Commissions régionales unifiées d’investissement (CRUI). Elle relève aussi des orientations de la nouvelle Charte de l’investissement, particulièrement le futur alignement stratégique de ces structures sur cette réforme qui prévoit un nouveau dispositif de gouvernance et de gestion. Dans ce sens, l’idée consiste, selon le CRI-Souss-Massa, à développer une offre régionale intégrée, impliquant des acteurs économiques de différentes tailles, afin d’assurer la pérennité des projets proposés.

Une répartition territoriale et sectorielle
Dans cette optique, la future banque de projets sera constituée de 60 écosystèmes d’investissement identifiés portant sur une panoplie de secteurs d’activité porteurs ou émergents, répartis sur l’intégralité du territoire régional.

Dans le détail, la notion «d’écosystème d’investissement», objet de cette étude, correspond à un nombre de projets interconnectés opérant dans un même secteur, et appartenant une même chaîne de valeur. Chaque écosystème d’investissement proposé devra, selon le CRI, intégrer à minima un projet structurant clé et un projet connexe qui sera porté par une TPME. Les deux projets devront être liés par voie de sous-traitance, afin de constituer une chaîne de valeur intégrée desdits écosystèmes et sous écosystèmes d’investissement, tels que l’automobile, l’agroalimentaire, la pharmacie, les dispositifs médicaux, les industries domestiques, la chimie verte, les matériaux de construction, le capital énergétique, les industries extractives, le tourisme, l’offshoring et le digital.

En termes de répartition provinciale et sectorielle, le but est de sélectionner, dans le périmètre régional, au moins trois projets par province/préfecture et au moins cinq projets par secteur d’activité. Par la suite, les équipes du CRI Souss-Massa seront formées sur la conception et l’élaboration des business modèles, des fiches synthétiques et des études de faisabilité des projets d’investissement.

CRI : un alignement structurel en vue
Par ailleurs, dans le cadre de la réforme de la «machine» de l’investissement, le Chef de gouvernement, à travers le ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques, a déjà lancé une étude relative à l’alignement stratégique de ces structures sur cette réforme, laquelle intervient moins de cinq ans après la promulgation de la loi n° 47-18 portant réforme des CRI et CRUI et leur placement sous la tutelle du Chef du gouvernement.

Ce transfert de la tutelle des CRl à ce dernier – qui en a délégué la gestion au ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des Politiques Publiques -, a été opéré via l’adoption du décret n°2.23.310 modifiant et complétant le décret 2.19.67 du 17 avril 2019. L’étude en question devra définir un nouveau dispositif de gouvernance avec une gestion cible, sachant que la gouvernance actuelle est régie par la loi n° 47-18. Celle-ci a déjà engagé une réforme profonde des CRI suite à l’adoption et la promulgation de ce texte, au mois de février 2019, et de son décret d’application, en mai 2019. Articulée autour de trois phases, l’étude en question se déroulera en trois principales phases, à commencer par la définition de l’état des lieux des CRI. C’est cette première phase qui conditionnera la nature des prochaines actions qui seront engagées, puisqu’elle ciblera plusieurs volets, notamment l’analyse des bilans d’activité et des rapports d’évaluation, en plus des feuilles de route opérationnelles des CRI. À cela, s’ajoute l’analyse de la gouvernance actuelle et des modalités d’interaction avec les parties prenantes, le fonctionnement des CRUI ainsi que la structure organisationnelle, y compris les dysfonctionnements actuels et les investissements en souffrance.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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