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Les modèles et stratégies de développement économique en Afrique repensés

L’École nationale de commerce et de gestion à Casablanca (ENCG-C) et le laboratoire d’analyse marketing et stratégie des organisations (LAMSO) ont organisé la 2e édition du CIMSO, sous le thème «Modèles et stratégies de développement économique en Afrique: bilans et perspectives» et ce, les 4 et 5 mai dernier à Casablanca.

 
«Le choix de la thématique de cette deuxième édition du Colloque international sur le management et la stratégie d’organisation a été pensé en parfaite adéquation avec la politique générale de développement de notre pays et l’ambition de jouer un rôle important dans le développement économique et social du continent africain. En effet, dans le domaine économique, le continent africain a beaucoup évolué. Les activités économiques sont désormais diversifiées et plus ciblées par région, faisant appel à la technologie et l’expertise. Le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’économie africaine, montre des prévisions d’un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) régional estimé à 2,4% en 2017, contre 1,3% en 2016. Cette progression tient en grande partie à la bonne performance des trois principales économies: le Nigéria, l’Afrique du sud et l’Angola. Parmi les conclusions de ce rapport, on note la diversité des économies des pays d’Afrique et le potentiel de création de valeur (rapport de la Banque mondiale sur l’économie africaine, décembre 2017)», explique Karim Gassemi, professeur de stratégie et développement organisationnel et directeur du LAMSO.
 
Et d’ajouter: «le choix de la thématique va de pair avec la volonté royale et l’orientation du souverain quant au développement de la relation sud-sud pour promouvoir un développement inclusif du continent africain. Le contenu de la thématique centrale du colloque a porté sur «les modèles et stratégies de développement des pays en Afrique: bilans et perspectives». En fait, la thématique centrale a porté sur une des spécificités qui caractérisent les modèles de développement économique des pays d’Afrique et plus précisément la corrélation négative entre les deux indicateurs suivants: le PIB et l’IDH (indice de développement humain)». 

En ce qui concerne les objectifs, «le comité d’organisation ambitionne de créer des ponts entre les chercheurs en provenance de 9 pays différents; leur permettant de partager leurs travaux de recherche, expériences et expertises. Le second consiste à ouvrir le débat autour de la notion du modèle de développement économique africain. Enfin, le dernier objectif est de nature pédagogique, profitant aux doctorants du LAMSO qui bénéficient d’un cycle de formation sur la méthodologie de recherche en sciences de gestion. Ce cycle comporte des conférences et ateliers pour la présentation des états d’avancement des sujets de thèse en cours de préparation», a-t-il ajouté. 

Pour le directeur du LAMSO, l’organisation de ce colloque, devenue une coutume, s’inscrit dans la lignée des orientations stratégiques du pays. «Ceci s’est manifesté cette année par la signature de plusieurs partenariats avec des universités du continent africain; notamment avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Tunisie et récemment le Rwanda. Les clauses de ces partenariats prévoient des échanges d’étudiants, professeurs et corps administratifs, la participation conjointe à des projets de recherche et l’organisation d’événements et manifestations scientifiques», explique Karim Gassemi. Et d’ajouter: «l’ENCG-Casablanca a déployé des efforts considérables sous la direction de Mohammed Nabil Benchekroun, que je tiens à remercier au passage, en accueillant chaque année plusieurs étudiants africains dans le cadre des partenariats conclus avec des établissements d’enseignement supérieur. En outre, notre école est la première du réseau ENCG à ouvrir un incubateur (ENCG Incub) à des porteurs de projets issus des pays africains. Ceci témoigne du rôle majeur joué par l’ENCG-Casablanca et l’université Hassan II dans le processus de renforcement des relations sud-sud.
 
Enfin, le CIMSO 2018 qui a connu la participation de plus de 100 chercheurs et plus de 60 doctorants, a traité 4 axes, à savoir l’analyse des spécificités des modèles économiques et stratégies de développement des pays d’Afrique, l’évaluation des inégalités apparentes dans les modèles de développement et de croissance dans ces pays, le positionnement du modèle marocain par rapport aux autres pays du continent et enfin, les recommandations nécessaires à mettre en place pour une croissance soutenue et inclusives des pays d’Afrique.

 

 



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