Fès-Meknès. Akhannouch examine les grands projets agricoles
La semaine dernière, une délégation du ministère de l’Agriculture a visité de nombreux projets à fort impact sur l’agriculture de la région Fès-Meknès. Il s’agit notamment du projet d’aménagement hydro-agricole de la plaine de Saiss, qui nécessite une enveloppe globale de 5,8 MMDH (2017-2021), ainsi que d’autres projets d’agriculture solidaire. Détails
Une délégation du ministère de l’Agriculture, accompagnée des autorités locales, a effectué, les 12 et 13 juillet, une série de visites des projets à fort impact sur l’agriculture de la région Fès-Meknès. Parmi les projets figure celui de l’aménagement hydro- agricole de la plaine de Saiss, près de Menzel, dans la province de Sefrou. Nécessitant un coût global de 5,8 MMDH pour la période de réalisation (2017-2021), ce projet profitera à plus de 7.330 exploitations agricoles (350.000 personnes) et devrait permettre de préserver plus de 30.000 ha de terres irriguées dans la plaine du Saiss. Il va également contribuer à améliorer les revenus de plus de 7.000 agriculteurs (+60%) et de créer 3.000 emplois. Il préservera, enfin, les investissements privés, estimés à plus de 4 MMDH. Les principales ressources en eaux du projet proviendront du barrage Mdez (fin prêt fin 2021) à hauteur de 125 Mm3. Le mode d’alimentation est gravitaire pour 20.000 ha, et le recours au pompage concernera 10.000 ha. En marge de cette visite, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a mis en avant l’importance de ce projet qui va, selon lui, «métamorphoser la région» et améliorer les conditions de vie des agriculteurs et leurs revenus, de même que leur productivité. Le projet revêt à la fois des dimensions environnementale, économique et sociale puisqu’il vise, entre autres, à préserver l’agriculture irriguée et les ressources en eaux, protéger les investissements privés existant dans la région, intensifier les investissements agricoles et améliorer les revenus des agriculteurs. Il profitera aux préfectures de Fès et Meknès et aux provinces de Moulay Yaâcoub et El Hajeb, en plus de 22 communes.
Surexploitation de la nappe
L’activité agricole dans la plaine de Saiss représente la principale source de revenu des agriculteurs. Elle est basée sur l’irrigation à partir des puits et forages individuels dans la nappe phréatique. L’occupation du sol est caractérisée par la prédominance des plantations consommatrices en eau couvrant 83% de la superficie cultivée, à savoir les arbres fruitiers (42%, principalement la viticulture et le pommier) et les cultures maraîchères (41%, oignon, pomme de terre et tomate industrielle). La nappe connaît une surexploitation excessive avec un déficit de 100 millions de m3. Pour assurer la durabilité et la sauvegarde de l’agriculture irriguée dans la plaine de Saiss, la préservation des eaux souterraines de la nappe de Saiss s’avère nécessaire. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Projet d’aménagement hydro-agricole de la plaine de Saiss, ayant pour objet de rendre l’agriculture irriguée plus productive, assortie d’une valorisation de l’eau, afin de faire face au développement économique de la région et du pays. Depuis le lancement de la stratégie du Plan Maroc vert, le ministère de l’Agriculture a déployé d’importants moyens pour la mise en oeuvre de chantiers en vue de la maîtrise de l’eau et l’extension de l’irrigation à de nouvelles terres irriguées. En effet, 3 MMDH sont mobilisés annuellement pour la mise en oeuvre de trois programmes structurants, à savoir le Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI), le Programme d’extension de l’Irrigation (PEI) et le Programme de partenariat public-privé en irrigation (PPP).
892 MDH pour la plantation d’amandiers à Taza
Cette visite de terrain a également concerné plusieurs programmes et projets de développement agricole et rural au niveau de la province de Taza. Lors de sa tournée régionale, le ministre s’est enquis des projets d’agriculture solidaire du périmètre de Sidi Bouaissa. Il s’agit d’un projet de plantation d’amandier sur une superficie de 200 ha s’inscrivant dans le cadre du programme global de plantation d’arbres fruitiers dans la province de Taza, s’étendant sur une superficie totale de près de 65.000 ha. Le programme devrait profiter à plus de 33.000 bénéficiaires pour un montant d’investissement de 892 MDH. À cette occasion, les responsables ont distribué du matériel agricole aux organisations professionnelles agricoles et coopératives bénéficiaires des projets de plantations. Dans la commune rurale de Zerarda, le ministre a visité le chantier de construction d’une piste rurale sur 6,10 km au Douar Ouaourakhsen. D’un coût global dépassant les 7,9 MDH, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS), profitera aux habitants des douars Ouaourkhsen, Msassa, Tmazi Oudfol, Aïn Ghrab et Sidi Zekri.