Maroc

Enseignement supérieur : quoi de neuf pour la rentrée ?

Ce sont plus de 280.000 nouveaux étudiants qui feront leur rentrée universitaire en septembre prochain, avec la reconduction des mêmes conditions d’apprentissage qui alternent enseignement à distance et cours en présentiel.

La prochaine rentrée universitaire, dont les préparatifs sont à présent bouclés, promet nombre de nouveautés, dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi-cadre sur la réforme éducative de l’enseignement supérieur. Le démarrage des cours, programmé pour la mi-octobre prochain, devrait permettre aux étudiants de choisir entre trois formules. En plus de l’enseignement à distance et la présence obligatoire pour certaines branches, le déroulement des cours devrait se faire aussi à travers la constitution de groupes réduits d’étudiants qui alternent enseignement à distance et cours en présentiel. Au total, 280.987 nouveaux étudiants devraient entamer leur première année dans les divers établissements, avec une hausse significative des places dans les filières à accès limité, selon les données détaillées par le ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur, Driss Ouaouicha, devant les Conseillers. Le renforcement des effectifs par les nouveaux bacheliers portera le nombre total des inscrits dans l’ensemble des cycles de l’enseignement supérieur à plus d’un million d’étudiants.

Parmi les chantiers phares marquant la prochaine rentrée, l’on retrouve la généralisation de la connexion haut débit au sein des universités. Ouaouicha précise dans ce sens qu’une convention a été signée avec l’ANRT, avec une dotation de l’ordre de 180 MDH, en vue d’assurer la transition numérique des universités. Ce n’est pas tout, car la recherche scientifique devrait aussi focaliser l’attention.

Durant cette année 2021, 141 projets de recherche ont bénéficié de bourses pour un coût de près de 20 MDH. À la prochaine prochaine rentrée, 10 MDH seront alloués au soutien des chercheurs dans la lutte contre la pandémie, sujet qui bénéficie actuellement de la priorité en matière de financement. Dans le volet de l’extension de l’offre universitaire, soulignons que six nouvelles facultés ouvriront leurs portes à la prochaine rentrée, toutes à accès ouvert. Le nombre de places pédagogiques pour les filières à accès limité, quant à lui, devrait augmenter de 32.356 places. L’État a également programmé la construction de huit cités universitaires, pour une dotation de 600 MDH, ce qui devrait faire progresser la capacité de ces structures à près de 90.000 lits. Soulignons, par ailleurs, que le département de tutelle compte ouvrir durant les deux prochaines années 21 établissements universitaires en vue de répondre à la demande croissante des places pédagogiques dans les principales filières. Pour l’année universitaire en cours, 11 nouveaux établissements qui ont ouvert leurs portes, notamment à Béni Mellal, El Jadida, Kénitra, Agadir, Fkih Bensaleh, Casablanca, Fès et Settat.

Une année exceptionnelle
Devant les membres de la Chambre des conseillers, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur a par ailleurs tenu à mettre en avant la capacité des universités à surmonter les contraintes imposées par le contexte sanitaires. À ce titre, Ouaouicha en veut pour preuve la tenue des examens selon le calendrier normal. Les principaux obstacles vécus durant l’année universitaire, qui s’achève dans quelques jours, concernent essentiellement la restauration et l’hébergement des étudiants, en raison des restrictions imposées par l’état d’urgence sanitaire, de même que l’adaptation à des solutions jamais testées auparavant pour le déroulement des cours. L’essentiel était de permettre l’achèvement des programmes d’enseignement de toutes les branches scientifiques, qu’elles soient à vocation normale ou à débouché professionnel. 

L’évaluation des filières se focalise sur l’employabilité des lauréats

La fin de l’année universitaire se profilant, le rendement des facultés et des établissements d’enseignement publics revient à l’ordre du jour. Le nombre d’étudiants en cycle de Master n’arrive pas à encore à dépasser les 5%, un indicateur qui ne trompe pas sur la nécessité de procéder à une évaluation régulière des établissements supérieurs. À côté de la nécessité d’associer les catégories socioprofessionnelles, l’enjeu majeur réside aussi dans la poursuite des études supérieures pour une frange assez importante des lauréats titulaires d’une licence. Parmi les actions prioritaires, aussi, figure l’accréditation des filières selon les critères professionnels, ainsi que «l’encouragement de l’esprit entrepreneuriat auprès des étudiants».

Pour Ouaouicha, «l’opération de l’adéquation nécessite la création de mécanismes qui dressent des ponts entre l’enseignement supérieur et leur environnement socio-économique». Durant cette année universitaire, la priorité a été aussi accordée à la continuité des projets destinés à créer de nouveaux établissements universitaires, ainsi que la hausse du budget des bourses des étudiants qui devrait atteindre, à la fin de cette année universitaire, plus de 2 MMDH.

Younes Bennajah / Les Inspirations Éco



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