Dépollution : Medhia Dive à l’assaut des lacs pollués des golfs
Pour commencer, l’entreprise cible principalement la ville de Marrakech qui compte actuellement 14 golfs, pratiquement tous équipés d’aérateurs inappropriés et souvent très dangereux.
La société Medhia Dive s’attaque à la dépollution des lacs pollués des golfs du Maroc ! Pour commencer, l’entreprise, également sollicitée dans d’autres régions du royaume, a cependant choisi de se concentrer sur les golfs de la ville ocre. «Nous avons opté pour cette démarche stratégique, parce que Marrakech est la ville marocaine qui compte le plus de golfs. Au total, on y dénombre actuellement 14 terrains, dont chacun a en moyenne trois lacs artificiels qui sont malheureusement tous mal entretenus», explique Alain Pasquet, l’un des associés-fondateurs de Medhia Dive. «Pire, ces lacs artificiels sont équipés d’aérateurs fontaines qui non seulement ne font pas le travail, mais sont très dangereux car, lorsqu’ils sont mis en marche, injectent de l’électricité et font monter l’eau à une température de 380°, ce qui est une menace de mort quasi-permanente pour les cellules vivantes présentes dans l’eau et surtout pour ceux qui y travaillent et y jouent», renchérit Thierry Fauget, l’autre associé-fondateur de l’entreprise. Ce dernier ajoute que non seulement le taux d’oxygénation de l’eau, qui doit se situer autour de 5mg/litre, n’est pas respecté, mais que cette solution est également très énergivore.
Dans un tel contexte, les fondateurs de Medhia Dive sont convaincus qu’ils ont un énorme marché à conquérir. En effet, le procédé qu’ils commercialisent serait sans commune mesure par rapport à ce qui existe actuellement sur le marché. Dénommé Probul, il coûte moins cher, consomme 30% moins d’énergie, injecte de l’air dans l’eau plutôt que de l’électricité et traite l’eau en éliminant le phosphore et le sulfate d’ammoniac grâce à un cocktail de bactéries défini après l’étude du milieu aquatique concerné. «Nous avons développé un partenariat avec plusieurs entreprises spécialisées dans la gestion des milieux aquatiques et dans la biotechnologie pour proposer les meilleurs produits actuellement disponibles sur le marché, tant au niveau de la qualité que du rendement», indique Fauget.
En tous cas, Medhia Dive est actuellement sollicitée dans les quatre coins du pays, et son activité semble promise à un bel avenir. D’ailleurs, «pour autonomiser définitivement nos compresseurs et annihiler la charge de la facture électrique, nous sommes en train de mener une étude sur des panneaux solaires». En attendant, il faut retenir que le procédé Probul consiste à injecter de l’air via des diffuseurs en créant des microbulles au fond des milieux aquatiques. Il est combiné à un aérateur industriel pour le traitement des eaux et à un complexe bactérien dénommé Bactérius C. L’Octoair -10 est un aérateur industriel de haute performance répondant a un besoin en oxygène très important. Il fournit une aération optimale pour le traitement des lixiviats, eaux usées, jus de compost, etc. Il est composé d’une structure en acier inoxydable 316 avec des pattes ajustables et inclut 30 mètres de tuyau bulle® 1/2″ non lesté. Chaque aérateur est alimenté par sa ligne d’apport d’air individuelle. L’aérateur OctoAir-10MC peut résister à une vaste gamme de produits chimiques, salinité, pH et température ainsi que dans les bassins présentant une épaisseur de boue importante. En effet, grâce aux micro-bulles, l’aérateur OctoAir-10 répond aux besoins les plus importants des stations d’épuration et des bassins de stockage de lixiviats. Les fines bulles (inférieure à 1mm à la sortie de l’aérateur) vont stimuler la vie biologique pour dégrader la charge organique de l’effluent, permettant ainsi un abattement très important de la DCO et la DBO5.
En plus de l’oxygénation, l’aération par le fond présente de nombreux avantages à l’instar de l’évacuation de l’H2S (Sulfure d’hydrogène) ou autres gaz qui peuvent s’accumuler. Le Bactérius C est un complexe bactérien destiné à dégrader les vases, matières organiques et boues des milieux aquatiques naturels (bassin, étangs, lac) ou industriels (station d’épuration, site de compostage, bassin de décantation). C’est une formulation de souches bactériennes extraites d’environnements aquatiques naturels isolées, purifiées et sélectionnées pour leur capacité à biodégrader efficacement la matière organique et les boues des milieux aquatiques. Grâce à leur fort pouvoir de décomposition et leur rapidité de prolifération, ces bactéries offrent un avantage compétitif par rapport aux bactéries pathogènes potentiellement indésirables qui se trouvent dans l’eau. Son utilisation permet d’entretenir une flore microbienne régulée et équilibrée bénéfique à la santé de la vie animale et végétale. Le Bacterius C contient des bactéries inoffensives pour l’être humain, ainsi que pour les flore et faune aquatiques. Ces cultures actives se présentent sous forme de spores bactériennes qui assurent une longue durée de validité et efficacité du produit, mais aussi de son pouvoir de décomposition. De rigoureux tests de contrôle de qualité assurent sa pureté, sa stabilité et ses performances. «Ce cocktail inédit n’a rien à voir avec les produits chimiques déversés dans les milieux aquatiques», explique Pasquet.