Maroc

CGEM : de nouvelles fédérations dans le pipe

Selon une source très proche du dossier, la question sera tranchée la semaine prochaine, à l’issue de la rencontre entre la CGEM et l’Apebi, qui a déjà réuni ses instances sur le sujet. Les enjeux.

L’intégration de l’offshoring, en tant que fédération professionnelle, à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) divise les membres de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (Apebi). Depuis la semaine dernière, le sujet fait l’actualité. Pour cause, les enjeux sont énormes pour les professionnels. L’offshoring est la locomotive du secteur des TIC. Il représente 60 à 70% du secteur, emploie près de 250.000 personnes et dégage un chiffre d’affaires de 10 MDH. Permettre la création d’une fédération au sein de la confédération patronale mettrait en question la représentativité de cette activité au sein de l’Apebi. D’un autre côté, si cette option se réalisait, les professionnels de l’offshoring auraient les coudées franches pour se développer. Le dilemme est donc là et il préoccupe sérieusement les membres de l’Apebi, selon nos sources. Et contrairement aux informations diffusées par certains médias, qui ont rapporté que «la fédération menace de quitter la CGEM si cette scission est actée», la question serait encore en suspens au sein de l’Apebi. Autrement dit, rien ne serait encore tranché.

Rien n’est encore tranché
En effet, Mehdi Alaoui, vice-président de l’Apebi, joint par Les Inspirations ÉCO, nous apprend que «nous avons effectivement tenu une réunion sur le sujet en interne. Nous avons ensuite demandé à rencontrer la CGEM. Une réunion est ainsi prévue la semaine prochaine, à l’issue de laquelle l’Apebi fera officiellement connaître sa position». En attendant, la question aurait occupé une bonne partie du conseil d’administration de la CGEM tenu jeudi dernier, souffle-t-on. Selon un administrateur du patronat, «les échanges sur la question ont pris beaucoup de temps», ce qui n’était pas le cas pour les deux autres fédérations en lice.

En effet, en plus de celle de l’offshoring, la CGEM encourage la création de deux autres fédérations professionnelles. Il s’agit de la Fédération du commerce en réseau et celle de la santé. Si la première, qui regroupera les enseignes installées sous la même appellation dans les différentes régions du pays (exemples de McDonald’s, Zara, Marwa, Kitea, etc.) a fait l’unanimité, la forme que revêtira l’autre n’est pas encore définitivement arrêtée. En effet, au lieu d’une Fédération de la santé, les administrateurs de la CGEM penchent pour la création de deux fédérations : l’une dédiée aux industries de la santé et une autre aux services de santé. Le conseil d’administration de la CGEM a statué sur plusieurs autres points inscrits à l’ordre du jour. La session s’est en effet penchée sur la mise en conformité du découpage régional de la CGEM, avec celui administratif du Maroc. Elle a ensuite examiné et approuvé les propositions de la confédération sur le projet de loi de Finances 2021, dont le détail a été explicité hier, au siège de la CGEM, à travers un point de presse. Rappelons que les administrateurs de la CGEM ont également procédé à la création de la Commission Afrique et à la nomination de Abdou Soulèye Diop et Ali Zerouali, respectivement président et vice-président de ladite commission. S’en est suivie la nomination des présidents des conseils d’affaires des États-Unis, de Jordanie, de Tunisie, du Qatar, d’Allemagne, de Chine, d’Arabie Saoudite et de celui des pays signataires de l’Accord d’Agadir. Par ailleurs, Hassan Belkhayat, président de SouthBridge, a été coopté en qualité d’administrateur désigné.

Aziz Diouf / Les Inspirations Éco


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