Souveraineté industrielle : Mezzour rappelle son enjeu stratégique primordial
Le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, était l’invité, lundi, de la 2e édition de la Journée nationale de la mécatronique de l’École nationale des sciences appliquées de Kénitra (ENSAK) axée sur le thème: «Un nouveau modèle de formation d’ingénieurs pour un nouveau modèle industriel». L’occasion pour le ministre de sensibiliser les élèves ingénieurs sur l’important rôle qu’ils ont à jouer dans la concrétisation de la souveraineté industrielle du pays.
Le sujet de la souveraineté industrielle, qui a fait l’objet d’un important panel lors de la 4e édition des Industries meeting days, tenues récemment à Tanger, est revenu au devant de l’actualité cette semaine. C’était notamment lundi, à l’occasion de la 2e édition de la Journée nationale de la mécatronique de l’École nationale des sciences appliquées de Kénitra (ENSAK), où le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a affirmé que «la souveraineté industrielle est un enjeu stratégique primordial pour le Maroc».
Intervenant lors de cette rencontre, organisée sous le thème: «Un nouveau modèle de formation d’ingénieurs pour un nouveau modèle industriel», le ministre a mis en exergue les enjeux de la souveraineté industrielle comme étant la clé de voûte du développement durable, rappelant dans ce sens le discours royal au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1re session de la 1re année législative de la 11e législature, dans lequel le Roi a mis l’accent sur l’importance de la souveraineté industrielle.
700.000 voitures en termes de capacité de production
À cet égard, le Plan de relance industrielle (PRI) 2021-2023 a été lancé pour confirmer la place industrielle du Royaume et conquérir de nouveaux marchés, a assuré Mezzour, ajoutant que ce plan vise, en outre, à améliorer la compétitivité du Royaume et à le positionner comme base industrielle décarbonée.
L’industrie marocaine est structurée autour de 54 écosystèmes industriels, où l’automobile et l’aéronautique occupent une place importante, a assuré le ministre, révélant que, grâce aux compétences marocaines, l’industrie automobile est devenue le 1er secteur exportateur du Maroc, avec 700.000 voitures en termes de capacité de production, plus de 250 entreprises automobiles installées et plus de 400.000 voitures produites en 2021.
Justement, les compétences occupent une place importante dans le développement de la souveraineté industrielle du pays. C’est également le message qu’était venu délivrer Mezzour aux étudiants de l’ENTAK dont le directeur, Mohamed Chafik El Idrissi, s’est d’abord réjoui de la reprise de l’organisation de cette journée, suspendue pendant deux ans en raison de la pandémie du Covid-19.
Ensuite, en mettant en exergue l’engagement des étudiants de l’École à travers «l’organisation complète» de l’évènement, El Idrissi a ensuite déclaré qu’«en raison de la proximité de la zone franche dédiée à l’industrie automobile, l’École s’implique totalement dans ce secteur, qui attire beaucoup d’investisseurs et suscite l’intérêt des étudiants de l’ENSAK».
Focalisant sur l’événement, il a par la suite souligné que «cette édition, lancée à l’initiative des élèves ingénieurs relevant du Club Mécatronique de l’ENSAK, a pour but d’initier les étudiants, à travers des workshops instructifs, à l’industrie en général, et à la mécatronique en particulier et de permettre aux adhérents de mettre en pratique et de présenter leurs projets réalisés devant une audience mixte du domaine».
En tout cas, la journée ambitionne d’être un espace de discussion pour le renforcement de la formation dans les secteurs industriels, et une occasion de développer et approfondir le contact entre les parties intéressées par la thématique proposée, a-t-il souligné.
À signaler que lors de cette journée, il a été procédé à la présentation des projets techniques réalisés par les étudiants au profit d’industriels. Des ateliers thématiques sur la performance des entreprises du secteur automobile au Maroc ont été également tenus.
L’objectif étant de rappeler aux élèves ingénieurs qu’ils ont un rôle fondamental à jouer dans la souveraineté industrielle de leur pays, notamment en captant les transferts de technologies et en menant des travaux de recherche-développement et d’innovation.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO