Éco-Business

Résultats financiers: Bond de 55% du CA de OCP à fin septembre

Même si les volumes des exportations ont baissé en cette période empreinte d’incertitude, la hausse des prix de vente a permis à l’OCP de compenser cette réduction pour réaliser un chiffre d’affaires en augmentation de 55% par rapport à la même période un an auparavant. 

En dépit d’un contexte international contraignant, le groupe OCP, acteur majeur de l’industrie des engrais, a réalisé à fin septembre 2022, un chiffre d’affaires qui a atteint 89 538 millions de dirhams, contre 57 646 MDH au cours de la même période en 2021, soit une évolution de plus de 55%. Selon le top management du groupe, ces résultats ont pleinement profité de la hausse généralisée des prix, avec des performances opérationnelles et financières record. «Notre marge d’Ebitda, de 48%, nous place en première position du secteur et reflète notre capacité à adapter notre production et à rediriger nos exportations vers les marchés à forte croissance grâce à notre flexibilité industrielle et notre agilité commerciale», dixit le management du groupe OCP.

Des investissements en masse
En effet, il ressort des résultats de l’exercice sur les neufs premiers mois de l’année que l’Ebitda a enregistré une croissance de 76%, en glissement annuel pour s’établir à 42 964 MDH, contre les 24 478 MDH réalisés en 2021. Sur la même période, les dépenses d’investissement se sont élevées à 15 226 MDH, contre 7 126 MDH réalisés un an plus tôt, soit une croissance notable de 113,67%. Et ce sont les engrais qui continuent de représenter la part la plus conséquente des ventes avec 65% du chiffre d’affaires total à fin septembre 2022, contre 60% l’année dernière.

Quant aux marchés importateurs, ceux à forte demande sont l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique avec une part de l’ordre de 87% des exportations en volume sur la même période. Toutefois, cette performance s’explique principalement par la hausse des prix de vente dans toutes les catégories de produits, qui a largement compensé la baisse des volumes exportés d’une année sur l’autre. «Conformément à nos attentes, les prix des engrais ont enregistré une baisse au troisième trimestre, en raison d’une demande impactée par les prix record du premier semestre ainsi que les niveaux de stocks élevés et les conditions météorologiques défavorables dans quelques régions», relate le top management.

En effet, les conditions de marché sont restées solides tout au long des neuf premiers mois de l’année en cours, reflétant principalement une situation tendue de l’offre liée au conflit russo-ukrainien et à la réduction des exportations chinoises. Les prix des engrais phosphatés ont accusé une baisse progressive au cours du second semestre, en raison d’une baisse de la demande sur la plupart des marchés clés, notamment au Brésil, où les niveaux de stocks étaient élevés, ainsi qu’en Europe et aux États-Unis, qui ont connu des conditions météorologiques défavorables.

En outre, la baisse significative des prix du soufre au troisième trimestre a accentué la diminution des prix. Dans le même sillage, le chiffre d’affaires de la roche a augmenté de 74% par rapport à la même période de l’année précédente, résultant principalement de la hausse des prix qui a permis d’atténuer la réduction des volumes exportés. Le chiffre d’affaires de l’acide phosphorique a affiché un léger recul de 6% d’une année sur l’autre, la baisse des volumes d’exportation, principalement vers l’Europe et l’Inde, ayant largement compensé l’augmentation des prix de l’acide phosphorique.

La baisse des volumes de vente vers l’Inde s’explique principalement par l’évolution du mix produit en faveur des engrais. Pour les engrais, le chiffre d’affaires des neuf premiers mois a augmenté de 68%, principalement en raison de l’amélioration des prix de vente qui a compensé l’impact de la baisse des volumes d’exportation. La marge brute s’est élevée à 56 246 MDH, en hausse de 48% par rapport aux 37 875 MDH enregistrés un an plus tôt. L’amélioration des prix de vente ayant largement contrebalancé la hausse des coûts des matières premières, à savoir l’ammoniaque et le soufre. «En renforçant notre leadership en matière d’optimisation des coûts et d’excellence opérationnelle, OCP s’appuie sur un business modèle qui nous positionne à l’avant-garde de l’industrie et nous permet de naviguer entre les éventuels changements des conditions économiques», indique l’OCP.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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