Éco-Business

PAI 2014-2020 : 85% des objectifs «Emploi» déjà atteints

L’engagement du Plan d’accélération industrielle sur l’emploi sera honoré. Les chiffres livrés par l’OFPPT révèlent un état d’avancement tel que, à terme, l’objectif 2020 des 500.000 nouveaux emplois créés sera dépassé.

Les objectifs du Plan d’accélération industrielle (PAI) 2014-2020 vont bon train. Les engagements relatifs à la création de nouveaux emplois, soit 500.000 au terme de l’exercice 2020, sont pratiquement atteints. Les chiffres de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) font état de 427.000 nouveaux formés depuis le lancement du plan en 2014, dont 160.000 déjà contractualisés. De quoi conforter Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et «parrain» du PAI et des écosystèmes industriels, dans sa stratégie.

Celle-ci s’avère payante, et ce n’est pas l’OFPPT qui dira le contraire puisque, étant intimement lié à la concrétisation des objectifs du plan, l’office a livré (en partenariat avec Médias24) les chiffres par secteur et par an, ainsi que les prévisions sur les 3 exercices restants. Ainsi, le secteur de l’aéronautique a engrangé 4.471 emplois en 2015, 7.267 en 2016 et compte faire de même en 2017. Ce chiffre baissera à 1.366 recrutements en 2019, idem pour 2020. Au total, ils seront 23.102 à avoir été désignés pour pourvoir des emplois dans l’un des secteurs les plus porteurs actuellement. Dans l’automobile, 2014 a vu s’achever la formation de 6.830 profils aux différents métiers du secteur. Ils étaient 5.130 l’année dernière contre 6.402 formés d’ici fin décembre.

L’OFPPT prévoit de monter à 8.787 en 2017, puis à 13.739 (2018), 14.632 (2019) et à 15.989 (2020). Ils seront 71.500 au total à avoir intégré l’écosystème automobile, 12.427 pour le secteur de la chimie, 28.001 pour la construction, 35.064 pour le cuir, 13.401 pour les industries mécaniques et métallurgiques, 21.063 dans les poids lourds, 62.500 dans les métiers de l’offshoring, 4.994 dans le secteur pharmaceutique, 38.278 dans la plasturgie, 90.055 dans le textile et 30.000 dans les phosphates.

Par région, la cartographie établie par l’office montre une prépondérance pour la région Casablanca-Settat, en attirant vers elle 188.507 des 427.000 formés. Vient ensuite la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 83.008 profils à intégrer d’ici 2020, puis 68.897 pour la région Rabat-Salé-Kénitra, 43.316 pour Fès-Meknès, 14.417 pour Marrakech-Safi, 11.646 pour Beni Mellal-Khénifra, 9.187 dans la région de l’Oriental, 3.624 à Souss-Massa, 2.402 à Lâayoune-Saquia Al Hamra, 2.287 à Guelmim-Oued Noun, 2.114 à Dakhla-Oued Dahab et 980 à Drâa-Tafilalet.

Autant dire que les 341 établissements que compte désormais l’OFPPT, avec sa capacité d’accueil de 436.000 places, seront largement mis à contribution, le secteur industriel représentant près de 32% de son dispositif de formation initial. De plus, le Maroc est incontestablement le nouveau hub industriel régional, eurafricain et international qui attise les convoitises des plus grands constructeurs, que ce soit au niveau du montage ou à celui de la sous-traitance. Le succès de l’expérience Renault-Nissan Tanger y est pour beaucoup, et l’ascendance continue qu’adopte la courbe des activités du constructeur français, grâce notamment à l’accès à une main-d’œuvre abondante, qualifiée et peu coûteuse, a fini par conforter d’autres constructeurs dans leurs stratégies de développement à l’international, qui considèrent le royaume comme une plaque tournante de la nouvelle organisation commerciale du secteur.

Le secteur aéronautique répond à la même configuration et accueille en son sein des poids lourds mondiaux de l’aérospatial. Le PAI devra propulser les secteurs phares dans une «deuxième phase» qui se caractérisera par une maximisation du taux d’intégration (60% actuellement dans l’automobile), ainsi que l’incorporation des nouveaux métiers à forte valeur ajoutée dans une visée d’enrichissement de la supply chain existante. L’élargissement de cette stratégie dépendra des niveaux de rentabilité rendus possibles grâce à la capitalisation sur le gain en compétitivité par les coûts. La maîtrise de ces éléments rendra possible, dans le cadre d’un potentiel PAI 2020-2026, d’arriver au million d’emplois nouvellement créés.  


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