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Sécurité : 5 innovations majeures qui sauvent des vies depuis plus d’une décennie

Avant ou pendant l’accident, certains dispositifs jouent un rôle clé pour éviter la collision ou en minimiser les conséquences. Retour sur cinq grandes inventions qui ont changé l’automobile pour la rendre plus sûre, contribuant ainsi à une baisse notable de la mortalité routière.

La ceinture de sécurité. Retenir plutôt que mourir

C’est la première invention majeure ayant permis de sauver des vies. Née aux premières heures de l’aéronautique et de la compétition automobile, la ceinture de sécurité débarque dans l’automobile en 1959, date à laquelle un certain Nils Bohlin (photo), ingénieur de son état chez Volvo, invente la ceinture à 3 points d’ancrage. Celle-ci, combinant une partie diagonale et une autre abdominale, passe au-dessus de l’épaule de l’occupant, le maintient au niveau de sa poitrine, puis se fixe sur le côté intérieur de l’assise. Simple et ajustable manuellement à ses débuts, la ceinture a ensuite évolué adoptant un enrouleur, puis un prétensionneur. Après des années d’utilisation facultative, la ceinture de sécurité est devenue obligatoire à porter dans les principaux pays européens vers le début des années 70, puis au Maroc dès 2005. Un consensus unanime entre scientifiques estime que depuis que son port est devenu obligatoire, la ceinture a considérablement épargné des vies ou, tout au moins, minimiser l’intensité des blessures en cas d’accident grave.

L’ABS. Pour ne pas (trop) glisser en freinant

Abréviation du mot allemand «Antiblockiersystem», l’ABS trouve en fait son origine dans le domaine ferroviaire où il devait limiter le patinage. Dès les années 30, Bosch rachète un brevet et démarre un long processus de développement qui aboutira au début, vers la fin des années 70, par la commercialisation des premiers ABS électroniques sur les Mercedes Classe S (photo) et BMW Série 7. Son principe de fonctionnement est simple : des capteurs de vitesse sont installés sur chaque roue et reliés à un calculateur électronique, ainsi qu’à un régulateur hydraulique de la pression du freinage. La gestion électronique de l’ensemble permet au véhicule de limiter le blocage de ses roues, lors des phases de freinage intense, et ainsi freiner à temps, voire raccourcir ses distances (de freinage). Aujourd’hui, le freinage ABS est devenu un équipement standard sur la quasi-totalité de la production automobile mondiale et a indéniablement aidé à sauver des millions de vies.

Les airbags. Ces sacs gonflables qui protègent

Comme la ceinture de sécurité et l’ABS, l’airbag a participé à la baisse considérable du nombre de morts sur les routes. Or, le saviez-vous ? L’airbag a fêté ses 50 ans en octobre 2021. Du moins, pour ce qui est du premier brevet déposé par Mercedes le 23 octobre 1971. Neuf ans plus tard, la Mercedes Classe S (encore elle) fut la première à le proposer, mais d’abord pour le conducteur. Aujourd’hui, ces coussins gonflables se multiplient dans une voiture à coups d’innovation. Ainsi et outre les airbags latéraux et rideaux, il en existe aussi pour les genoux, d’autres pour amortir le choc entre les places avant, d’autres au niveau de la lunette arrière, au dos des sièges avant, puis même l’airbag de piéton qui se déploie du capot. Le principe de fonctionnement est simple : lors d’un choc, un capteur mesure la décélération et transmet un signal au boîtier électronique ou calculateur qui décide d’enclencher un générateur de gaz qui gonfle l’airbag ultra-rapidement et telle une explosion. D’ailleurs, on estime sa vitesse de déploiement à 250 km/h !

L’ESP. Pour éviter ou limiter les dérapages

Plus connu sous le sigle ESP (pour Electronic Stability Program), le contrôle électronique de trajectoire a été développé par Bosch à partir de 1983 et, là encore, c’est une Mercedes (la Classe S de 1995) qui a été la première à le proposer. Contrairement à la ceinture et aux airbags, l’ESP fait partie de ces dispositifs qui préviennent ou empêchent un accident. En se basant sur des calculateurs montés sur les roues et analysant plusieurs fois par seconde divers paramètres (vitesse, accélération transversale, patinage de la roue…), le boîtier électronique de l’ESP corrige la trajectoire par une action de freinage sur une ou plusieurs roues, mais agit aussi sur le couple moteur. En un peu plus de 25 ans d’existence, l’ESP n’a eu de cesse d’évoluer pour devenir plus précis dans son action. Son intervention est cruciale lorsque le conducteur doit éviter un obstacle soudain ou lorsqu’il roule sur une route à faible adhérence et notamment sous la pluie. Depuis qu’il existe, l’ESP a pu éviter un demi-million d’accidents dans le monde, estime Bosch.

Le freinage automatique. Un ange-gardien

Partant du principe que beaucoup de collisions, parfois graves et mortelles, se produisent en ville du fait d’un conducteur distrait, les constructeurs et équipementiers ont décidé de travailler sur un système de freinage autonome. Parmi eux, Volvo a été le premier à innover avec son City Safety, qui a vu le jour en 2008. Cette année-là, le SUV Volvo XC60 a été le premier véhicule doté en équipement standard de ce dispositif qui régule automatiquement le freinage en milieu urbain. Grâce à un ensemble de capteurs et une caméra nichée en haut du pare-brise, les obstacles détectés sur une longueur de 10 mètres devant la voiture, lorsque celle-ci circule à moins de 30 km/h. Si un choc est jugé imminent, un signal visuel et sonore alerte le conducteur et met le circuit de freinage en état de vigilance. Puis, s’il ne s’en suit aucune réaction du conducteur, le freinage s’enclenche immédiatement. Après la ville, le freinage automatique d’urgence s’est élargi à l’autoroute et, selon les modèles qui le proposent, il peut aussi détecter des piétons, des cycles et des animaux. Il est désormais pris en compte lors des évaluations de l’Euro NCAP qui l’a rendu obligatoire pour décrocher la note de 5 étoiles.

Jalil Bennani / Les Inspirations ÉCO Auto


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