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Opération Duster Camp : à l’assaut du désert d’Agafay !

En marge du lancement commercial de son line-up relooké, Dacia a organisé l’Opération Duster Camp, une session d’offroad mouvementée dans l’immensité du désert d’Agafay, façon rallye-raid, à bord et au volant de la déclinaison 4×4 du SUV “new look” de la marque. S’il est de plus en plus bourgeois, “fashion addict”, le Duster a montré qu’il ne craint toujours pas d’aller à la baston ! 

Après l’institutionnel, le corporate, les PowerPoints, place à l’action ! Et pas qu’un peu ! Dacia n’a pas fait les choses à moitié. Les essais presse internationaux du néo-Duster n’étaient pas faits pour les chochottes  ! Il fallait avoir l’estomac bien accroché pour vivre pleinement cette aventure avec un grand A, mais aussi un D et un C au moins aussi grands, ceux du Dacia Link, le nouvel emblème de la marque, qui trône fièrement au milieu de la calandre de la dizaine de véhicules envoyés au turbin par Boulogne-Billancourt (immatriculés dans les Hauts-de-Seine); des Dacia Duster 4×4 dotés d’un 1.5 l BluedCi de 115 ch et 260 Nm travaillant en bonne intelligence avec une boîte mécanique à six rapports, dans lesquels nous nous apprêtons à prendre d’assaut l’arrière-pays aride de Marrakech, le désert d’Agafay, ses ornières défoncées, comme Bob Marley les soirs de concert, et ses paysages lunaires  !

Mission de cette escadrille qui eut pu être baptisée “Orange mécanique”: un peu plus de 80 km à parcourir au milieu de nulle part, ce qui donne, «au taux de change du jour», quelque chose comme deux heures trente de crapahutage, en plus d’une bonne heure de “routes de liaison”. Un parcours digne d’une spéciale de rallye-raid !

Le Duster en aura bouffé, du reg, des pierres, du sable… Même pas mal ! La “tête brûlée” de la famille Dacia s’est joué des difficultés avec une aisance insolente. Avec ses pneus de série, tranquille ! Il a fait parler ses quatre roues motrices, son poids relativement faible (dans les 1.400 kg, soit plusieurs quintaux de moins qu’un grand nombre des “franchisseurs” de la place), sa garde au sol généreuse et ses angles d’attaque, de crête et de fuite qui le sont tout autant et qui lui offrent, sur les terrains inhospitaliers, des débattements plus importants, une meilleure amplitude de mouvements que le clair des SUV du marché faisant appel à une transmission intégrale.

Une partie de plaisir !
Bien qu’il fasse l’impasse sur la boîte de transfert et sur le différentiel à glissement limité chers aux 4×4 les plus à cheval sur les traditions, le Duster garde sa dignité en toutes circonstances. Au cours de notre périple, nous avons eu à négocier un croisement de pont, le genre de cas de figure où, empêtré dans un tas de rochers, tu te dis que tu ne vas pas t’en sortir, que tu vas planter la bagnole et attendre toute la journée qu’une équipe de sauvetage vienne te sortir de là. C’est mal connaître le Duster, qui fait “léviter” une de ses roues avant et la roue arrière diagonalement opposée à cette dernière avec une rare décontraction, avant que son antipatinage ne vienne à la rescousse, en transférant le couple aux roues qui ont de l’adhérence.

La transmission intégrale non permanente (à viscocoupleur électromagnétique) du Duster 4×4 donne le choix entre trois modes. Le mode “2WD” verrouille le couple sur le train avant, offrant un comportement (et une consommation moyenne) de traction. Idéal sur l’asphalte, quand les conditions météo sont bonnes et que l’adhérence est optimale, il est à proscrire en hors-piste. Quand la molette du sélecteur de conduite est placée sur le mode “Auto”, le couple est réparti automatiquement entre les essieux avant et arrière en fonction de l’adhérence des roues.

Enfin, le mode “Lock” offre une répartition optimale (50/50) entre les deux essieux grâce à un blocage de différentiel central. C’est le mode qui est recommandé sur les terrains les plus âpres, même si le mode intermédiaire permet de se sortir de la plupart des situations difficiles. A bord, le sens de l’hospitalité exacerbé du Duster Phase 2.5 tranche terriblement avec l’inhospitalité du terrain.

Le nouveau logo sur le volant, l’interface graphique de l’écran tactile central, mise à jour pour matcher avec la nouvelle identité de marque, et, surtout, les aérateurs inédits, rectangulaires et furieusement dans le vent, font leur effet  ! Pour rappel, le Duster 2 a été restylé fin 2021. Et la montée en gamme spectaculaire de son habitacle avait alors été saluée.

Toutes les chances de son côté
Dacia aurait donc très bien pu se rouler les pouces en attendant l’arrivée de la nouvelle génération, programmée pour 2024, d’autant que le Duster a signé sa troisième meilleure performance commerciale annuelle mondiale au cours de sa treizième année de commercialisation, bravant la crise des semi-conducteurs, la guerre en Ukraine, l’inflation galopante et Dieu sait quelles autres “plaies d’Égypte”. Il n’y avait pas le feu au lac, en d’autres termes  ! L’outfit du “newcomer”  invite à une autre analyse ! Le look de la version restylée n’avait quasiment pas évolué par rapport à celui de la Phase 1.

Dacia s’était contenté d’un léger travail aérodynamique et il fallait avoir l’œil aiguisé pour repérer les évolutions. Pas de risque qu’elles passent inaperçues, cette fois. Avec sa gueule de tombeur, le Duster 2.5 met toutes les chances de son côté pour connaître une fin de carrière en boulet de canon.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO


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