Intégration
La Semaine du développement africain, qui prend fin aujourd’hui à Addis Abeba, a été l’occasion pour la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique de lancer plusieurs rapports. Parmi ces documents tant attendus par les officiels se trouve celui portant sur l’intégration africaine. Et comme chaque année, certains de ses résultats sont les mêmes : l’Afrique du Nord est la région la moins intégrée en Afrique. L’absence d’union entre les pays de la région septentrionale du continent est telle que ces États ne parviennent même pas à se mettre d’accord pour désigner un représentant commun lors de certains grands événements. Ce fut le cas jeudi 31 mars à Addis-Abeba lors de la réunion du Comité des experts sur les affaires financières et économiques, co-organisée par l’Union africaine et la CEA. La Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Égypte n’ont pu se mettre d’accord sur un des leurs pour occuper le poste de président de ce comité. Conséquence, une autre région, en l’occurrence l’Afrique Australe, représentée par l’Afrique du Sud, a hérité de ce poste et conduit les travaux à sa manière et selon ses intérêts. Cette situation est très déplorable et doit encore une fois alerter les pays de la région afin de dépasser leurs différends pour privilégier les intérêts communs. Ceci, d’autant plus que cette partie du continent fait face actuellement à des menaces sécuritaires sérieuses. Déjà, l’absence du non Maghreb coûte à la région au moins 2% du PIB.