Patrick Crézé: «Le bi-pôle Fès-Meknès est un cas d’école»
Qu’entendez-vous par la ville élargie?
J’entends à la fois la ville-centre et les différentes couronnes périurbaines qui se constituent autour de cette ville, jusqu’à se déployer dans les territoires qui sont ruraux pour certaines d’entre elles et qui ont une relation avec la ville, ne serait-ce que par les ressources qu’ils génèrent.
Pourquoi le choix de la ville de Fès?
Ces trois dernières années, nous avons tenu ce séminaire à Rabat, Tanger puis à Casablanca. Cette année, nous avons souhaité identifier les grands enjeux des espaces urbains au cœur du Maroc, et le bi-pôle Fès-Meknès nous paraissait intéressant parce qu’on n’est pas dans une relation binaire entre un centre et sa périphérie, mais dans une relation plus complexe et qui nous paraît être un cas d’école, a fortiori dans un contexte de régionalisation qui est tout à fait innovant au Maghreb. Le Maroc est passé de 16 à 12 régions, et Fès a gardé son rôle de capitale régionale et là, plusieurs questions se posent. Quels sont les projets pour les deux villes? Comment s’articulent-ils dans le projet de la nouvelle région? Que devient le schéma régional d’aménagement de Fès-Boulemane? Comment restructurer et renforcer les liaisons de la métropole urbaine constituée du bi-pôle Fès-Meknès avec le reste de la région rurale, avec la côte méditerranéenne et le reste du pays? Ce sont là autant de questions qui nous interpellent.