Energie solaire : où en est le Maroc ? (VIDEO)

Autour d’une table ronde organisée par le Cercle des ÉCO, plusieurs acteurs majeurs du secteur de l’énergie ont débattu de la place du solaire dans le mix énergétique marocain et de son évolution face à l’émergence de nouvelles filières vertes. Nader Al-Zouabi, directeur général Maroc et Mauritanie de Schneider Electric, Noureddine Aouda, directeur de l’innovation et des partenariats chez Nexans Maroc, et Houda Bouchara, responsable développement au Cluster ENR Maroc ont livré une analyse lucide sur les défis et les perspectives du solaire à l’heure de la diversification énergétique.
L’expérience marocaine dans le solaire est jalonnée par une transition majeure, à savoir le passage du Concentrated Solar Power (CSP) au photovoltaïque. Le complexe Noor à Ouarzazate, symbole de cette ambition, illustre cette évolution technologique.
«Nous avons commencé avec la technologie CSP, qui offrait un avantage en matière de stockage grâce à son inertie thermique. Mais la chute drastique du coût du photovoltaïque l’a rendu plus compétitif, plus simple à installer et à maintenir», explique Noureddine Aouda.
Le développement du stockage par batteries constitue aujourd’hui la nouvelle frontière du solaire. «Les technologies LFP permettent désormais de compenser l’intermittence du solaire et d’assurer une meilleure stabilité du réseau», précise-t-il.
Houda Bouchara abonde dans le même sens. «En dix ans, nous sommes passés d’une dizaine d’entreprises spécialisées dans le solaire à un écosystème de plus de 300 acteurs au sein du cluster ENR. Cela montre à quel point la filière a gagné en maturité. Mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin : de nouveaux chantiers s’ouvrent, notamment autour du stockage et de la fabrication locale de panneaux photovoltaïques».







