Maroc

Mineurs marocains : SOS des autorités de Mélilia

Le président du gouvernement de Mélilia a demandé aux autorités marocaines de rapatrier les migrants marocains mineurs à cause du débordement du centre d’accueil et de l’incapacité des services sociaux à faire face à ces nombreux contigents.

L’enclave de Mélilia n’en peut plus de recevoir des centaines de mineurs marocains et le crie fort. Le président du gouvernement autonome de la ville, Juan José Imbroda, a formulé un appel aux autorités marocaines afin que celles-ci rapatrient ces enfants marocains accueillis par les services sociaux de la ville. Le dirigeant issu du Parti populaire a formulé le souhait de voir le gouvernement marocain recueillir au moins 100 mineurs. Dans une conférence de presse, Imbroda a fait état d’un «débordement» au sein du centre d’accueil des jeunes migrants, dont la capacité a augmenté de 60% en une année, s’est-il plaint. L’établissement héberge actuellement 320 migrants mineurs contre 200 l’année dernière.

Cette situation aurait contraint les autorités compétentes à adopter des mesures provisoires pour augmenter la capacité d’hébergement de l’établissement. Le haut responsable du préside a fait un appel pour que ces enfants, dont les familles sont facilement localisables puissent «retourner à leurs foyers». Pour les autorités de l’esclave, ce retour diminuera les arrivées et découragera des jeunes candidats potentiels à l’immigration irrégulière. Il avoue que les efforts fournis par le gouvernement espagnol et celui du préside afin que les mineurs retrouvent leurs familles au Maroc ont été voués à l’échec. Pour Imbroda, le foyer familial est le meilleur lieu où un adolescent peut se développer. «Pour cela, il faut que le Maroc admette que ces mineurs sont les siens et procède à leur réadmission», supplique ce vieux loup de la politique. Les autorités de Mélilia font valoir, à cet effet, l’accord de rapatriement signé entre les deux pays, mais jamais appliqué.

Plusieurs rapports élaborés par le gouvernement andalou ont révélé qu’une grande partie de ces mineurs initient le projet migratoire avec la bénédiction de leurs parents. Selon une dernière enquête, le gouvernement andalou a même identifié des familles marocaines pouvant subvenir aux besoins de leurs enfants mais qui préfèrent les placer dans ces centres d’accueil pour leur assurer un meilleur avenir. Ces enquêtes ont révélé l’existence de mineurs ayant débarqué en Espagne munis d’un visa et qui se sont dirigés accompagnés d’un parent vers ces établissements d’accueil. Imbroda a suggéré aux pouvoirs publics marocains de les épauler dans cette tâche de retour, suivant un processus qui respecte le droit international de protection du mineur. «Ceux qui veulent rester peuvent le faire mais les services sociaux sont débordés», a exhorté ce baron du PP.

La ville aurait proposé, dans d’autres occasions, aux autorités marocaines compétentes de financer la construction et la gestion de centres d’accueil au Maroc, à l’image de ceux présents à Mélilia et dans les grandes villes espagnoles. La présence des mineurs à Mélilia est un casse-tête pour les autorités de la ville et pour le gouvernement espagnol dans le reste des villes espagnoles. Toutefois, Madrid s’abstient d’exercer des pressions sur le Maroc à ce sujet vu les intérêts qui unissent les deux pays dans les dossiers liés à la sécurité.


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