Maroc

Établissements publics : État cherche managers

Hautes fonctions : Un système en cours de révision

Le nouveau système relatif à la nomination aux fonctions supérieures met le gouvernement à l’épreuve pour trouver un équilibre entre mérite et efficacité dans la sélection des profils.

Il fut un temps, la nomination aux hautes fonctions dans le secteur public se faisait par le biais de chasseurs de têtes. Feu Abdelaziz Meziane Belfquih excellait dans l’art de dénicher les perles rares. Cette période est révolue. «On ne trouve plus de compétences à la mesure des exigences de la haute administration», lançait nostalgique Mohamed Boussaid, lors d’une récente conférence de l’association Damir. Ce lauréat de l’écurie de recrutement de Meziane Belfquih a fait ses débuts dans l’administration, venant de la banque en 1995. Il a démarré chef de cabinet au département de l’Équipement avant de gravir les échelons pour être argentier du royaume. Ce processus de recrutement, en réseau, fait désormais partie du passé. Depuis 2012, le Maroc s’est doté de la Loi organique n°02.12, relative à la nomination aux fonctions supérieures. Les maîtres-mots de cette nouvelle étape : mérite, égalité des chances et transparence. Cinq ans après cette expérience pilote, le gouvernement prépare déjà une première réforme de ce texte.

Autocritique
Mohamed Benabdelkader, ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, annonce qu’il va démarrer sa réforme par «le haut». «Le corps de la fonction publique est malade. Ainsi, l’intervention doit commencer par la tête et le système nerveux», affirme Benabdelkader. La loi 02.12 sera réformée car «elle a montré ses limites». Un nouveau modèle de gestion pour les 10.727 hauts fonctionnaires que compte l’administration publique (3 secrétaires généraux, 400 directeurs centraux, 27 inspecteurs généraux, 2.567 chefs de division et 7.700 chefs de service). Pour rappel, la loi 02.12 soumet les postes de secrétaire général, de directeur central, d’inspecteur général, directeur de certains établissements publics, et autres emplois qui relèvent du domaine du chef de gouvernement. Au total, 1.181 postes relèvent des prérogatives du chef de gouvernement. Le nombre de ceux qui sont délibérés au Conseil des ministres présidé par le roi est de 39 (directeurs d’établissements publics), ce nombre n’inclut pas les walis, les gouverneurs et les ambassadeurs. 


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