Éco-Business
Mohammed Smouni : «Nous nous sommes engagés à créer plus de 10.000 emplois à terme»
Mohammed Smouni
Président du cluster MTI
Bien que l’industrie ferroviaire soit embryonnaire au Maroc, les jalons sont posés pour disposer d’un écosystème exhaustif. Mohammed Smouni, président du cluster MTI, projette l’évolution du secteur à terme.
Quelles ont été les réalisations depuis la création du cluster en 2021 ?
Depuis la création du cluster, nous avons essayé de rassembler le maximum d’adhérents. Nous comptons tout de même aujourd’hui plus d’une soixantaine de membres, alors qu’au départ, il n’y avait qu’une quinzaine de membres fondateurs.
Parmi les membres, figurent les exploitants, l’ONCF et ses filiales industrielles, les constructeurs, des bureaux d’études, des instituts de recherche ainsi que des universités. Des partenaires qui constituent toute la chaîne de valeur. Nous avons ainsi réussi à fédérer l’écosystème, ce qui nous a permis de bénéficier d’un contrat-programme sur cinq ans.
Dans ce cadre, nous nous sommes engagés à créer plus de 10.000 emplois à terme, à réaliser deux grandes implantations industrielles et à accompagner une dizaine de startups. L’organisation de cet événement est également une réalisation en soi. En matière de projets collaboratifs, les échanges avec les différents membres du cluster se sont chiffrés à plus d’un milliard de dirhams.
Cette industrie demeure embryonnaire au Maroc. Comment se développe-t-elle ?
Il y a davantage de petites entreprises marocaines qui se développent, notamment dans la maintenance ou encore dans le montage et la pose de voies. D’autres industries, telles que la fabrication de filets industriels, sont également en plein essor. Les trains ne sont que la partie visible de l’iceberg.
L’écosystème compte plusieurs petites industries que le commun des mortels ne connaît pas. Je dirais que la principale mission du cluster est justement d’asseoir les bases de l’écosystème dans la perspective de compter à terme des trains Made in Morocco, un objectif que le Maroc pourra atteindre, crescendo, à l’instar du secteur automobile.
Le taux d’intégration local est évolutif. J’ajouterai que la dynamique a été lancée il y a plusieurs années, la Coupe du monde 2030 n’a fait qu’accélérer la cadence.
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO