Éco-Business

Le HCP voit rouge pour 2018


Prévisions de croissance : Le HCP, meilleur devin

Le HCP affiche l’erreur de prévision sur la croissance économique la plus faible face aux autres organismes et institutions en charge de cette mission. Il affiche une marge d’erreur de 0,17 point en moyenne sur la période 2011-2016 face à une marge de 0,72 chez le ministère de l’Économie et des finances et 0,32 chez le CMC.

Vantard, le HCP ? Le Haut-commissariat au Plan a publié, en marge de sa conférence sur les prévisions de croissance économique, une comparaison des écarts de prévisions de la croissance économique sur la période entre 2011 et 2016 entre les principaux organismes spécialisés. Il en ressort que l’erreur de prévisions de la croissance économique pour la période étudiée n’a pas dépassé 0,17 point en moyenne pour le HCP. Il affiche ainsi la prévision la plus fiable qui contraste avec un écart de 0,72 point chez le gouvernement et de 0,50 point pour le CMC. Le HCP compare également ses prévisions à celles des organismes internationaux comme le FMI et la Banque mondiale.

Ces derniers auraient des écarts situés respectivement à 0,50 point et 0,25 point. Par cette comparaison, le HCP répond notamment aux différentes critiques qui lui sont parfois adressées concernant la méthodologie suivie et réagit à la guerre des chiffres qui suscite souvent polémique auprès de l’opinion publique. Il ressort également de cette comparaison que les grands écarts concernent particulièrement les années à faible pluviométrie qui perturbent certainement les outils de calcul des différents organismes. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les prévisions de croissance établies pour l’année 2017 par le ministère des Finances (4,5 %), le Fonds monétaire international (4,1 %), le Haut-commissariat au Plan (4 %) ne connaissent pas de grand écart cette année.

La stabilité du taux de croissance en 2017 entre 4 et 4,5% s’explique d’abord par une année météorologique «normale». Ainsi, la reprise de la croissance agricole, combinée à une relance dans certains pays développés, laisse espérer un niveau de croissance du PIB situé entre 4 et 5%. À titre de comparaison, en 2016 (année de sécheresse) d’importantes divergences caractérisaient les prévisions du FMI (2,3%), du HCP (1,3%) et de BAM (1%).

En 2013, le FMI tablait sur 5%, le ministère des Finances parlait de 4,8% et le HCP un peu plus de 4,6%. Mais l’une des années les plus incohérentes, en termes de statistiques, a été l’année 2007 où l’on faisait état d’un taux de croissance attendu de 0,4% pour le CMC, 1,9% pour le HCP et 3,5% pour le ministère des Finances. Au bout du compte, l’année s’est achevée sur un taux de croissance de 2,5%, d’après le ministère des Finances. Il faut dire que les indicateurs de l’économie marocaine font l’objet de beaucoup de spéculations. Chacun des organismes spécialisés y va de sa propre analyse, et les différents outils de prévisions peuvent donner lieu à des résultats complètement différents. 


whatsapp Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp

Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



Page précédente 1 2

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page