Éco-Business

L’Exécutif veut rassurer

Salles des marchés : Un démarrage sans frénésie

Dans les salles de marchés des banques, la première séance de cotation du dirham sous le nouveau régime de change flexible  a été plutôt calme. En revanche, dans les bureaux de change, les professionnels ont eu du mal à mettre à jour le logiciel de travail en introduisant la nouvelle fourchette de cotation communiquée par Bank Al-Maghrib.

Pris de court par l’entrée en vigueur du régime de cotation flexible du dirham, les bureaux de change ont vécu une matinée légèrement mouvementée hier. Et pour cause, la majorité d’entre eux a eu du mal à introduire la nouvelle fourchette des cours communiquée le jour même par la Banque centrale (composée de deux colonnes au lieu de quatre précédemment). «La mise à jour du système d’information et du logiciel automatisant le calcul des cours pour s’adapter notamment au nouveau format du fichier de Bank Al-Maghrib va prendre un peu de temps. En attendant, l’introduction des données se fait de façon manuelle», souligne Charaf Bennani, distributeur d’un logiciel agrémenté par l’Office des changes. Autre question qui taraude les bureaux de change: le cours de cession des devises à la Banque centrale. En effet, tout excédent de devises dépassant l’équivalent de 250.000 DH doit être cédé aux banques commerciales. Sauf que dans le nouveau schéma de cotation, où la communication du cours central de BAM se fait en début de matinée et non en fin de journée, les bureaux de change ignorent encore le mécanisme de fixation du prix de transfert de cet excédent aux banques. Ce prix revêt une importance particulière pour les bureaux de change dans la mesure où il sert de cours de référence pour négocier la cession des devises à leur clientèle. Certains buralistes se demandaient hier s’ils devaient cesser de servir les clients à 16h30 pour éviter de subir un quelconque risque de change en attendant l’affichage de la fourchette du lendemain. Mis à part cette préoccupation d’ordre procédurale, les bureaux de change ont dû gérer hier un flux important d’appels téléphoniques au sujet des répercussions de la flexibilité du dirham. «Nous avons noté plus de requêtes d’informations que d’opérations de change. Beaucoup de clients se posent des questions sur le sort de la valeur de leurs dotations en devises», témoigne un propriétaire debureau de change.

Du côté des salles de marchés des banques, la journée d’hier a commencé un peu plus tôt que d’habitude. Certaines se sont même activées le weekend pour opérer les derniers réglages sur les outils de fixation des prix. À mi-séance, les échanges de devises ont suivi leur rythme normal et aucun mouvement spéculatif n’a été signalé sur le marché. Là encore, les appels des clients étaient un peu plus fréquents que d’habitude, la plupart voulant se renseigner sur les cours d’ouverture communiqués par l’institut d’émission à 8h30. L’adjudication lancée par BAM vers midi s’est soldée par l’attribution d’un montant de 3,5 millions de dollars, un niveau jugé normal par les professionnels, ce qui dénote d’une situation de liquidité suffisante et surtout d’un comportement normal de la part des acteurs sur le marché de change.

Dans le nouveau régime de change, BAM va devoir actualiser et fixer quotidiennement le cours central du dirham contre le dollar ainsi que les cours limites de la bande de fluctuation correspondant au cours central écarté de 2,5% de part et d’autre (le dollar s’échangeait hier autour d’une moyenne de 9,21, l’euro à 11,30). Chaque jour, BAM est appelé à déterminer les cours de change de référence des devises contre dirham sur la base des cotations des banques ayant le statut de teneur de marché. Cela dit, la Banque centrale se réserve le droit de surseoir à la fixation des cours de change de référence d’une ou de plusieurs devises contre dirham en cas d’événement majeur impactant lesdites devises. S’agissant des opérations de change manuel, il est à noter que BAM devra dorénavant communiquer aux banques les cours de change des devises cotées contre le dollar applicables aux opérations sur billets de banque étrangers qu’elle réalise avec elles au moment de la publication des cours limites. Le règlement des opérations sur billets de banques étrangers, initiées par les banques auprès de BAM, s’effectue par couverture en devises auprès de leurs correspondants étrangers. Ces opérations portent uniquement sur les billets de banque étrangers cotés et donnent lieu au prélèvement d’une commission de 1%, hors taxe, au profit de Bank Al-Maghrib. 


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